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Le nez le plus long n'est pas toujours le meilleur senteur
2021-04-27 03:58
 Le 26 avril, "La presse" a publié l'article M. Xueming Chen, Consul général de Chine à Montréal, sous le titre de " Le nez le plus long n'est pas toujours le meilleur senteur ". En voici le texte intégral:
 
Un article intitulé « Du travail forcé dans votre t-shirt ? » publié le 19 avril dans La Presse a retenu mon attention. Je respecte toujours l'attention et les analyses des auteurs aux questions liées à la Chine. Mais je me questionne comment le « travail forcé » s'est-il transformé, d'un seul coup, en un outil d'accusation contre la Chine et un « fait établi » sans aucune preuve solide ? Sur le roc ou sur le sable ? Je vous invite tous à une réflexion.
 
L'article s'est articulé à partir d'une « conclusion » du rapport d'Adrian Zenz, soit le « travail forcé des Ouïgours au Xinjiang ». Cependant, l'approche d'Adrian Zenz a été plusieurs fois critiquée pour ses abus des données, sa fabrication de fausses nouvelles, sa déformation des faits et sa sélection sélective des sources. Un site d'information indépendant américain « The Grayzone » a révélé par exemple que M. Zenz a remplacé le % par le ‰ en indiquant la croissance de la population d'un département, et ensuite, l'a prise pour celle de toute la population minoritaire au Xinjiang, alors que ce département représente seulement 4,4% du territoire et 3,8% de la population minoritaire totale du Xinjiang. Il y en a « en veux-tu en voilà ». Sans parler que Adrian Zenz est membre d'une organisation louche financée par une agence de renseignement étrangère. Voilà comment les mensonges sont fabriquées.
 
Ce qui est plus incompréhensible, c'est que les mensonges crées par Adrian Zenz sont répétés et répétés. Mais en même temps, l'auteur français d'« Ouïghours pour en finir avec les fake news  »Maxime Vivas, qui a visité le Xinjiang en 2016 et en 2018, a subi sur Internet des invectives, voire des menaces de ceux ayant des attitudes haineuses ou racistes envers les Chinois, quand il parle de ce qu'il a découvert de ses propres yeux. N'oublions pas que M. Zenz s'est forgé du jour au lendemain une réputation en accusant la Chine sans jamais y mettre un pied. Quelle source d'information !
 
Quant au « travail forcé des Ouïgours pour ramasser du coton à la main », c'est tellement absurde car la cueillette du coton est maintenant largement à la machine qui est moins chère et plus efficace. Alors la situation avant l'industrialisation de la récolte ? Comme un fermier ouïgour l'a dit dans un interview, « lorsque la saison de récolte arrive, nous manquons de main-d'œuvre et donc embauchons des travailleurs saisonniers. Ils gagnent plus de 10 000 yuans (presque 2 000 dollars canadiens) en moins de deux mois. Tout le monde s'y précipite. Faut-il les forcer ? » Ces travailleurs sont souvent parmi le surplus de main-d'œuvre rurale des provinces du Henan, Sichuan, Gansu, etc., puisqu'ils peuvent gagner plus que le total des revenus de sa famille pendant toute l'année. C'est à peu près la même chose que le recrutement des travailleurs étrangers temporaires au Québec pour récolter des fraises, des cerises et des poires.
 
Aucun pays n'est parfait. Si l'on cherche des preuves dans une logique de présomption de culpabilité, on n'échoue guère. Les défis auxquels la Chine est confrontée sont peut-être plus compliqués que l'imagination, mais elle ne cesse d'explorer des moyens qui conviennent à ses conditions nationales pour rendre un cinquième de la population du monde plus heureux, plus sûrs et plus libres. Et ce, dans le bénéfice du monde entier. 
 
C'est à pieds nus qu'on sait vraiment que le sable est chaud. Mais à force d'écouter d'un seul son de la cloche, il est difficile de s'en sortir. Donc, quand le temps sera propice, bienvenue aux amis québécois d'aller découvrir et comprendre la vraie Chine et le vrai Xinjiang, et s'il vous plaît, ne le voyez pas comme un péché originel.
 
 

 


 

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