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Conférence de presse du 14 janvier 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2022-01-15 23:55

CCTV : Nous avons noté que le Ministère des Affaires étrangères avait annoncé ce matin que le président Xi Jinping participerait à la session virtuelle du Forum économique mondial 2022. Quelles sont les attentes de la Chine quant à cette réunion ?

Wang Wenbin : Avec une pandémie qui fait rage à travers le monde, des incertitudes croissantes quant à la reprise économique mondiale, un écart de développement grandissant entre le Nord et le Sud, et un courant contre la mondialisation économique, l’humanité est confrontée à des défis sans précédent. 

Dans ce contexte, il est très important que le président Xi participe à la réunion et y prononce un discours. Depuis l’apparition de la COVID-19, la Chine mène activement la coopération internationale contre le virus, favorise la reprise régulière de l’économie mondiale, promeut l’amélioration de la gouvernance mondiale et travaille main dans la main avec les pays pour relever les défis communs. La Chine continuera à s’engager à défendre et à pratiquer le véritable multilatéralisme. Nous sommes prêts à intensifier la coopération avec tous les pays pour surmonter les difficultés et apporter la sagesse et la force de la Chine au développement post-COVID dans le monde, afin de promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. 

ITV News : Le MI5, l’agence de renseignement britannique, a accusé l’avocate britannique Christine Lee d’être impliquée dans l’ingérence politique au Royaume-Uni, et a émis une alerte de sécurité à son sujet. Quelle est la réponse de la Chine à cela ? Et Christine Lee travaille-t-elle pour le compte du Parti communiste chinois ?

Wang Wenbin : La Chine est attachée au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Nous ne nous engageons jamais dans des « activités d’ingérence » et nous n’y voyons pas la nécessité. Peut-être que certaines personnes, après avoir vu trop de films de James Bond, imaginent des liens là où il n’y en a pas. Il est profondément irresponsable de faire des remarques sensationnelles infondées sur la base de conjectures subjectives. Nous espérons que les responsables britanniques concernés s’abstiendront de faire des commentaires infondés ou de poursuivre des objectifs politiques sinistres en faisant un battage autour de la « théorie de la menace chinoise ».

China Daily : « Les Jeux olympiques sont un événement extrêmement important, et c’est un événement qui représente le rôle du sport dans le rapprochement des peuples et dans la promotion de la paix », a déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres aux journalistes le 13 janvier. « C’est dans ce strict contexte et sans aucune dimension politique que j’ai l’intention d’être présent à l’ouverture, avec ce message que les Jeux olympiques doivent être un instrument de paix dans le monde », a-t-il ajouté. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : La Chine se félicite de la participation du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Beijing en Chine. Dernièrement, les organisations internationales, dont l’ONU et le CIO, ainsi que des personnalités de nombreux pays ont déclaré qu’elles soutenaient et attendaient avec impatience les Jeux et rejetaient la politisation du sport, ce qui démontre pleinement l’aspiration commune de la communauté internationale à travailler « ensemble pour un avenir partagé ». Alors que le rideau des Jeux de Beijing 2022 est sur le point de se lever, nous avons toute confiance dans le fait que la Chine présentera au monde un événement olympique économe, sûr et merveilleux en travaillant avec toutes les parties pour mettre en pratique l’esprit olympique « Ensemble ».

Agence de presse Yonhap : La RPDC aurait tiré un autre missile balistique cet après-midi, son troisième lancement de ce type cette année. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note de ce lancement. Des recherches et des évaluations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la nature du projectile. Toutes les parties doivent éviter de tirer des conclusions hâtives ou d’agir de manière excessive. Nous espérons que les parties concernées agiront avec prudence, sauvegarderont conjointement la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne, résoudront leurs préoccupations respectives par le dialogue et la consultation, et feront progresser le processus de règlement politique de la question de la péninsule coréenne selon l’approche à double voie et le principe d’échelonnement et de synchronisation.

Agence de presse Xinhua : Récemment, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu avec plusieurs ministres des Affaires étrangères des États membres du CCG et a rencontré le secrétaire général du CCG, qui sont en visite en Chine simultanément. Pourriez-vous nous donner plus d’informations, par exemple sur les résultats obtenus ? Et comment voyez-vous les relations entre la Chine et ces pays à l’heure actuelle et à l’avenir ?

Wang Wenbin : Du 10 au 14 janvier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu avec le prince Faisal bin Farhan Al Saud, ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, le Dr Abdullatif bin Rashid Al-Zayani, ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, le cheikh Dr Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Ahmed Al-Sabah, ministre des Affaires étrangères et ministre d’État aux Affaires du cabinet du Koweït, et M. Sayyid Badr Albusaidi, ministre des Affaires étrangères d’Oman, a rencontré le Dr Nayef Falah M. Al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG), et s’est entretenu par téléphone avec le Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis. Ils ont eu un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales, la coopération pragmatique et les questions internationales et régionales d’intérêt commun, et sont parvenus à un large consensus.

Ils ont convenu d’élever davantage les relations bilatérales et ont souligné que la Chine et les pays du CCG jouissent d’une confiance et d’un soutien mutuels, se traitent toujours sur un pied d’égalité et poursuivent un développement commun. Les relations bilatérales ont maintenu une dynamique de développement saine, régulière et robuste, donnant un bon exemple de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant. Ils sont prêts à mettre en œuvre l’important consensus atteint entre le président Xi Jinping et les chefs d’État des pays du CCG pour élever et approfondir les relations entre la Chine et les pays du CCG. La Chine et le CCG ont convenu d’établir le partenariat stratégique Chine-CCG, de conclure les négociations sur un accord de libre-échange Chine-CCG et de signer rapidement le plan d’action 2022-2025 du dialogue stratégique Chine-CCG, afin de porter les relations bilatérales à un nouveau palier.

Ils ont également réitéré leur soutien ferme aux efforts de chacun pour sauvegarder les intérêts nationaux fondamentaux. Le conseiller d’État Wang Yi a déclaré que la Chine soutenait fermement les pays du CCG dans la sauvegarde de l’indépendance, de la sécurité et de la stabilité nationales, et qu’elle continuerait à s’opposer à l’ingérence de tout pays dans les affaires intérieures des pays du CCG sous le prétexte des « droits de l’homme ». Les ministres des Affaires étrangères des pays du CCG et le secrétaire général du CCG ont tous affirmé leur soutien résolu au principe d’une seule Chine et à la position juste de la Chine sur les questions liées à Taïwan, au Xinjiang et aux droits de l’homme, ainsi que leur ferme opposition à l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine et à la politisation des droits de l’homme. Les pays du CCG sont également fermement opposés à la politisation des sports et ont réitéré leur soutien à la Chine dans l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Ils sont convaincus que les Jeux seront un plein succès. 

Les deux parties ont convenu de renforcer activement la solidarité contre la pandémie et la coopération pragmatique dans divers domaines. Nous renforcerons la synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la « Vision saoudienne 2030 », la « Vision du Koweït 2035 », la « Vision 2040 » d’Oman et la « Vision économique 2030 » de Bahreïn, et nous approfondirons la coopération dans des domaines tels que les ressources pétrolières et gazières, les énergies propres, les communications 5G, le commerce électronique et l’économie numérique, et nous relèverons conjointement les défis mondiaux. 

Les deux parties ont déclaré qu’elles allaient fermement défendre et pratiquer le multilatéralisme et œuvrer pour une plus grande démocratie dans les relations internationales. Nous devons défendre le système international centré sur les Nations unies, et respecter les buts et principes de la Charte des Nations unies ainsi que les normes fondamentales régissant les relations internationales. Nous devons nous opposer conjointement à l’unilatéralisme, au protectionnisme, à la loi de la jungle et aux pratiques d’intimidation, afin de préserver l’équité et la justice internationales et de défendre les intérêts communs des pays en développement. 

Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur la situation régionale et ont convenu d’œuvrer au règlement politique des problèmes régionaux brûlants tels que la Palestine, le Yémen, l’Irak et la Syrie. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que la Chine proposait la création d’une plateforme de dialogue multilatéral pour la région du Golfe afin d’explorer les moyens pour les pays du Moyen-Orient de résoudre les conflits et les différends à la manière du Moyen-Orient, tandis que les pays extérieurs à la région joueraient un rôle constructif dans le processus. Les pays du CCG apprécient la contribution de la Chine à la promotion des pourparlers de paix ainsi que de la sécurité et de la stabilité régionales, et estiment que cela démontre le rôle positif de la Chine en tant que grand pays responsable.

CRI : Le 13 janvier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le conseiller diplomatique du président français Emmanuel Bonne ont coprésidé le 22e Dialogue stratégique Chine-France. Pourriez-vous nous donner plus de détails ? Quel consensus les deux parties ont-elles atteint ?

Wang Wenbin : Hier, le conseiller diplomatique du président français Emmanuel Bonne a effectué une visite en Chine. Le vice-président Wang Qishan et le vice-premier ministre Liu He ont respectivement rencontré M. Bonne par vidéoconférence. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a coprésidé le 22e Dialogue stratégique Chine-France avec M. Bonne à Wuxi, dans la province du Jiangsu. Les deux parties ont convenu que la Chine et la France partagent des points de vue identiques ou similaires sur une série de questions majeures et ont des attentes communes pour le renforcement des relations bilatérales. Elles ont exprimé leur volonté de mettre davantage en œuvre le rôle stratégique de la diplomatie du chef d’État dans l’orientation des relations, de souligner le rôle de pilier de la coopération pragmatique dans les relations bilatérales et de faire en sorte que les relations Chine-France servent de modèle aux relations Chine-Europe. Nous devrions saisir l’occasion de la présidence française du Conseil de l’UE pour promouvoir le développement sain et régulier des relations Chine-France et Chine-Europe.

La partie chinoise a déclaré qu’en tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et grands pays du monde, la Chine et la France assument d’importantes responsabilités internationales. Les deux parties devraient suivre le consensus important atteint par les deux chefs d’État, donner la priorité absolue au service de la diplomatie du chef d’État, adhérer à la tradition de la diplomatie indépendante, accroître la confiance mutuelle par le dialogue et la consultation, et approfondir la coopération dans un esprit de bénéfice mutuel, afin de garantir un bon départ aux relations Chine-France et Chine-Europe. M. Bonne a déclaré que la France et la Chine sont des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et jouent toutes deux un rôle essentiel dans la promotion de la paix et de la sécurité. La partie française chérit l’amitié entre les deux chefs d’État et attache une grande importance à la communication stratégique avec la Chine. La France espère que les deux parties mettront en œuvre conjointement le consensus atteint et les objectifs ambitieux fixés par les deux chefs d’État afin de parvenir à des bénéfices mutuels et à des résultats gagnant-gagnant. La France défend l’esprit olympique et s’oppose à la politisation du sport. Les athlètes français se réjouissent de participer aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Les deux parties ont convenu de continuer à faire progresser la coopération dans des domaines tels que l’aviation, l’aérospatiale, les produits agroalimentaires, l’énergie nucléaire, les marchés tiers, le développement vert et l’économie numérique, et d’explorer la coopération dans des domaines émergents tels que le big data et le cloud computing. 

Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur les relations Chine-Europe. La partie chinoise a souligné que l’harmonie respectueuse de la diversité est une expérience réussie dans le développement de l’UE. Un développement stable des relations sino-européennes répond aux intérêts fondamentaux et à long terme de l’Europe. L’Europe, en tant que force indépendante, est une partie importante du monde multipolaire. La Chine soutient l’intégration européenne, le développement de l’UE et son rôle accru dans la communauté internationale. Cette politique ne changera pas, que les relations Chine-UE progressent sans heurts ou qu’elles connaissent des revers. Nous espérons que la partie européenne pourra continuer à suivre une politique active et pragmatique envers la Chine. M. Bonne a déclaré que l’Europe continuera à défendre l’autonomie stratégique. L’Europe et la Chine ne doivent pas s’opposer, encore moins se confronter, mais renforcer davantage la confiance mutuelle et promouvoir la coopération, et continuer à être des partenaires de haut niveau. La partie française comprend l’importance et la sensibilité de la question de Taïwan, et respectera le principe d’une seule Chine.

Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la lutte contre la pandémie et l’amélioration de la gouvernance mondiale. M. Bonne a remercié la Chine pour son soutien à la France dans sa lutte contre la pandémie, et apprécie le rôle actif de la Chine dans la lutte mondiale contre la COVID-19. Les deux parties se sont déclarées prêtes à travailler solidairement pour combattre le virus et promouvoir une distribution équitable des vaccins dans le monde. Les deux parties ont convenu que le multilatéralisme devait être défendu et que la coopération en matière de changement climatique et de conservation de la biodiversité devait être renforcée. Les deux parties ont également eu une discussion approfondie sur des questions telles que le dossier nucléaire iranien, l’Afghanistan et le Myanmar, et ont coordonné leurs positions respectives. 

Associated Press du Pakistan : Selon les reportages, le Premier ministre du Pakistan Imran Khan assistera à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Avez-vous une réponse ou plus d’informations à partager ici ?

Wang Wenbin : La Chine apprécie hautement et salue la décision pertinente de la partie pakistanaise.

AFP : Avez-vous plus d’informations sur la visite du ministre iranien des Affaires étrangères ? Et les deux parties ont-elles discuté d’un chiffre précis pour l’accord de coopération économique Chine-Iran sur une période de 25 ans ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne la visite du ministre iranien des Affaires étrangères en Chine, nous publierons des informations en temps voulu. Veuillez rester à l’écoute.

NHK : L’ancien Premier ministre japonais Toshiki Kaifu est décédé aujourd’hui. Quel est le commentaire de la Chine ?

Wang Wenbin : M. Toshiki Kaifu a apporté une contribution positive à l’amélioration des relations sino-japonaises durant son mandat de Premier ministre, et a prêté attention et soutien à l’amitié sino-japonaise après avoir quitté ses fonctions. Nous pleurons profondément sa disparition et exprimons notre sincère sympathie à ses proches.

BBC : Christine Lee, au centre des allégations concernant les dons politiques, est-elle une citoyenne chinoise ?

Wang Wenbin : Je voudrais réitérer qu’il est profondément irresponsable de faire des remarques sensationnelles infondées sur la base de conjectures subjectives. Nous espérons que les responsables britanniques concernés s’abstiendront de faire des commentaires infondés ou de poursuivre des objectifs politiques sinistres en menant un battage autour de la « théorie de la menace chinoise ».

CCTV : Qin Gang, ambassadeur de Chine aux États-Unis, a publié une allocution vidéo après le match de la Ligue nationale de hockey (NHL) dans le stade de Washington Capitals. L’ambassadeur a partagé avec le public le travail de préparation des Jeux olympiques d’hiver de Beijing et a souhaité bonne chance aux équipes de hockey sur glace chinoise et américaine pour les Jeux. Shen Haixiong, président et rédacteur en chef de China Media Group, a invité tout le monde à profiter de la passion et du bonheur apportés par Beijing 2022 dans son allocution vidéo. De nombreux Américains ont exprimé leurs attentes et leurs meilleurs vœux pour les Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : J’ai également regardé l’extrait vidéo sur l’événement. Des éléments de la tradition chinoise et l’ambiance des Jeux olympiques d’hiver ont régné dans le stade et le public américain était de bonne humeur. Le succès de l’événement montre bien que les Jeux olympiques d’hiver de Beijing sont un grand rassemblement d’athlètes et d’amateurs de sports d’hiver du monde entier. Il reflète également l’attente ardente du public américain et de la communauté internationale pour les Jeux olympiques d’hiver de Beijing. 

Le monde se tourne vers la Chine, et la Chine est prête. Tous les travaux préparatoires des Jeux olympiques d’hiver de Beijing sont pratiquement terminés. Nous sommes convaincus qu’à la lumière de l’esprit olympique et grâce aux efforts concertés de toutes les parties, la Chine offrira au monde des Jeux olympiques économes, sûrs et merveilleux, et insufflera davantage de solidarité, de confiance et de force au monde dans le contexte de la COVID-19.

Shenzhen TV : Il est rapporté que l’association UnitedChineseAmericansmanifeste cette semaine devant le Ministère américain de la Justice (DOJ) pour demander la fin de l’initiative chinoise du DOJ. Cette semaine, 192 professeurs de Yale ont écrit et signé une lettre adressée au procureur général Merrick B. Garland, affirmant que cette stratégie présente des « défauts fondamentaux ». Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés. Comme l’ont révélé les médias à de nombreuses reprises, l’« initiative chinoise » du ministère américain de la Justice fixe un objectif de travail avant de mener des enquêtes en conséquence. De tels actes au mépris de la loi ne peuvent que conduire à des condamnations injustifiées. Selon les médias, la plupart des exemples de cas liés à la Chine dans le cadre de cette initiativeau cours des deux dernières années ne concernent pas le vol de propriété intellectuelle ou de secrets commerciaux. Les accusations sont principalement liées à la fraude, aux fausses déclarations ou à l’évasion fiscale. Auparavant, près de 2 000 universitaires américains avaient signé une lettre ouverte adressée au Ministère de la Justice pour remettre en cause cette initiative et plus de 20 groupes asiatiques avaient écrit au président des États-Unis pour lui demander d’y mettre fin. Aujourd’hui, de plus en plus de personnes visionnaires se portent en avant pour exprimer leur opposition. Cela prouve que de plus en plus de personnes ont compris que la soi-disant « initiative chinoise » est essentiellement un outil pour les forces antichinoises aux États-Unis qui abusent du concept de sécurité nationale afin de contenir et de supprimer la Chine. Non seulement elle porte un coup dur aux relations sino-américaines, mais elle aggrave également la discrimination raciale aux États-Unis et porte gravement atteinte aux groupes asiatiques aux États-Unis. 

Les États-Unis devraient écouter la voix en faveur de la justice au sein de la société américaine, corriger sérieusement leurs erreurs, cesser de prendre la Chine pour un ennemi imaginaire, cesser de trouver des excuses pour diffamer et supprimer la Chine et cesser de perturber les échanges et la coopération normaux entre les deux pays dans des domaines tels que la science et la technologie et les échanges humains. 

The Papier : Le 2 décembre 2021, la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté par consensus la résolution sur la trêve olympique pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing, exhortant les États membres à observer la trêve olympique et à cesser les hostilités avant et après les Jeux. Cependant, certains développements indiquent que les États-Unis pourraient continuer à organiser des exercices militaires dans le voisinage de la Chine avec leurs alliés, avant, pendant et après les Jeux. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Les Jeux olympiques d’hiver de Beijing seront un grand événement sportif. Au milieu de la pandémie, tous les pays devraient mettre en pratique la devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble », et apporter de l’espoir à tous avec des Jeux olympiques d’hiver réussis, alors que nous nous efforçons de surmonter les difficultés ensemble.  

Comme vous l’avez dit, la résolution sur la trêve olympique pour les Jeux d’hiver de Beijing a été adoptée par consensus lors de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Elle reflète le consensus de tous les membres des Nations unies. La résolution exhorte les pays à observer la trêve olympique et à cesser les hostilités de sept jours avant le début des Jeux olympiques jusqu’à sept jours après la fin des Jeux paralympiques. Elle appelle les pays à promouvoir la paix et la compréhension humaine. Il est de la responsabilité des pays et de l’attente commune de la communauté internationale de défendre sincèrement cet esprit.  

Nous sommes convaincus qu’à la lumière de l’esprit olympique et grâce aux efforts concertés de toutes les parties, la Chine offrira au monde un événement olympique splendide et favorisera le développement de la cause olympique internationale. 

BBC : Juste une question concernant Christine Lee. A-t-elle travaillé pour le gouvernement chinois à un titre quelconque ?

Wang Wenbin : Il est profondément irresponsable de mener un battage autour de la « théorie de la menace chinoise » sans fondement.

CGTN : Un responsable américain a récemment déclaré dans un communiqué que « la lutte contre le travail forcéest une priorité pour cette administration » et que la communauté internationale est préoccupée par le « génocide » et les « crimes contre l’humanité » en cours au Xinjiang. Certains législateurs américains ont déclaré que le coton produit au Xinjiang était synonyme de « travail forcé ». Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Depuis un certain temps, des politiciens américains, en collusion avec certaines organisations et individus anti-Chine, répandent et médiatisent sans scrupules le mensonge du « génocide » et du « travail forcé » au Xinjiang pour leurs objectifs politiques sinistres. Aujourd’hui, j’aimerais prendre le temps de partager avec vous mon expérience en matière de démystification des mensonges sur le Xinjiang, afin que vous puissiez tous voir le vrai visage de ceux qui ont fabriqué ces mensonges. (Des diapositives commencent à s’afficher à l’écran).

Tout d’abord, ceux qui fabriquent des mensonges sur le Xinjiang se camouflent toujours avec trois manteaux. 

Le premier est le manteau de la recherche universitaire. Ils répandent des rumeurs au nom d’universitaires ou d’institutions académiques. Un exemple typique est celui d’Adrian Zenz. Son affirmation selon laquelle « 900 000 à 1 800 000 personnes ont été systématiquement placées en détention au Xinjiang » provient d’un reportage sans fondement d’Istiqlal TV, une organisation médiatique basée en Turquie qui entretient des liens étroits avec les extrémistes. Abdulkadir Yapuquan, chef du « Mouvement islamique du Turkestan oriental » (ETIM), une organisation terroriste figurant sur la liste des Nations unies, en est un invité régulier. Zenz a également affirmé que 70 % des plantations de coton du Xinjiang en 2019 ont été récoltées par le travail humain. Mais les faits racontent une tout autre histoire : 85 % du coton du Xinjiang est récolté par des machines. Ces faits ont prouvé qu’Adrian Zenz, un soi-disant « spécialiste de la Chine », n’est qu’un pseudo-universitaire sans aucune intégrité académique. 

Un autre exemple est celui de l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI). Les « conclusions » publiées par l’ASPI et ses chercheurs se sont avérées à plusieurs reprises être de la désinformation. En septembre 2020, l’ASPI a concocté un rapport sur le Xinjiang affirmant que les chercheurs avaient identifié et cartographié plus de 380 « installations de détention présumées » au Xinjiang, en utilisant des images satellites. Cependant, il s’avère qu’au moins 343 de ces lieux sont des installations publiques ou civiles telles que des écoles, des hôpitaux, des maisons et des magasins. Dans un autre rapport de l’ASPI intitulé « Ouïghours à vendre : Rééducation, travail forcé et surveillance au-delà du Xinjiang », publié en mars 2020, plus de 100 notes citent des reportages des médias chinois, mais sans utiliser les mots originaux ou en refléter le sens authentique. Il est plus approprié de définir l’ASPI comme un propagateur de rumeurs, plutôt que comme un institut de recherche. 

Le deuxième est le manteau des victimes. Il s’agit d’inventer des mensonges en jouant la victime ou le témoin. Ces faux témoins abondent. Nous avons déjà exposé comment Zumrat Dawut et Tursunay Ziawudun ont menti. Aujourd’hui, je veux vous donner un autre exemple : Sayragul Sauytbay. Elle se présente parfois comme une enseignante dans un centre de formation professionnelle, et parfois comme une « victime » du « centre de détention ». Tantôt elle affirme avoir été témoin de « tortures » et de « violences » dans des centres de formation professionnelle, tantôt elle insiste sur le fait qu’elle n’a jamais vu d’actes de violence. Elle affirme que les « détenus » étaient forcés de manger du porc, mais indique dans un autre contexte qu’il n’y avait pas de viande du tout. En fait, cette personne n’a jamais étudié ni travaillé dans des centres de formation professionnelle, mais est recherchée par les autorités de la sécurité publique pour des délits présumés de franchissement illégal de frontière et de fraude à l’emprunt. Les soi-disant « témoignages » de ces personnes se contredisent et ne peuvent rien justifier, ce qui ne fait que révéler que ces personnes ne sont pas des victimes ou des témoins, mais des acteurs de troisième ligne qui se trahissent en changeant leur scénario.

Le troisième est le manteau de la loi. Le soi-disant « Tribunal ouïghour » se distingue en colportant des mensonges sous le prétexte de la loi. Ce « tribunal » n’a rien à voir avec la loi, et se livre à une manipulation antichinoise sous un nom trompeur. Son « président » Geoffrey Nice serait un agent britannique, qui passe sa vie à inventer de fausses accusations pour servir les objectifs géopolitiques des États-Unis et du Royaume-Uni. Les personnes qui se sont présentées comme « témoins » étaient des visages familiers, notamment Sayragul Sauytbay et Tursunay Ziyawudun. Les prétendus « résultats de recherche » cités ont été fabriqués par des individus comme Adrian Zenz et des institutions comme l’ASPI. Les 28 faux témoignages relatifs au Xinjiang présentés au « tribunal » ont tous été réfutés par les proches et les collègues des soi-disant « témoins », ainsi que par les médias indépendants du monde entier.

Quel que soit le manteau que portent les menteurs, leur déguisement n’est pas différent des « habits neufs de l’empereur » face aux faits et à la vérité. Nous pensons que vous ne vous laisserez pas facilement abuser lorsque vous rencontrerez à nouveau des mensonges sur le Xinjiang, notamment sur le « travail forcé » et le « génocide ».

Deuxièmement, ceux qui inventent les mensonges liés au Xinjiang semblent être indépendants les uns des autres, mais sont en réalité étroitement liés, car ils sont incités et manipulés par la même force dans les coulisses.

Par exemple, avant d’arriver aux États-Unis, Tursunay Ziyawudun a accordé plusieurs interviews à des médias étrangers, dans lesquelles elle n’a pas mentionné une seule fois qu’elle avait été victime de persécution. Mais elle a immédiatement changé d’histoire après avoir mis les pieds aux États-Unis et reçu une « formation » par certaines forces. Après avoir fui à l’étranger, Sayragul Sauytbay a agi en collusion avec des organisations du « Turkménistan oriental » parrainées par les États-Unis, a été récompensée par le Département d’État américain et a même été couverte d’éloges par Pompeo.

Adrian Zenz travaille à la Fondation commémorative des victimes du communisme, une organisation antichinoise lancée et manipulée par la communauté du renseignement américaine, et à la Jamestown Foundation. Il est également un membre clé d’un groupe de recherche mis en place par la communauté du renseignement américaine sur les centres d’enseignement et de formation professionnels au Xinjiang. Juste après l’adoption de l’« Uyghur Human Rights Policy Act » de 2019 par la Chambre des représentants des États-Unis, Adrian Zenz a fait une sorte de tour de victoire pour célébrer l’adoption du projet de loi en témoignant devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre, et a profité de l’occasion pour appeler à l’ouverture d’un nouveau front contre la Chine et au lancement d’une enquête sur le « travail involontaire en relation avec le Xinjiang ».

Le principal bailleur de fonds du « Tribunal ouïghour » est le « Congrès mondial ouïghour », une organisation terroriste antichinoise prônant la sécession du Xinjiang et soutenue par la Fondation nationale pour la démocratie (NED) depuis le jour de sa création. Depuis 2004, la NED a versé 8,76 millions de dollars de financement à des organisations ouïghoures d’outre-mer.

Quant à l’ASPI, il s’agit d’une organisation financée par le Département d’État américain, l’OTAN et certains marchands d’armes. Ses deux plus gros financements en provenance d’agences gouvernementales étrangères proviennent du Département d’État américain. Après que cet institut a publié son rapport sur le « travail forcé » au Xinjiang en mars 2020, certains législateurs américains ont commencé à réclamer l’interdiction des importations en provenance du Xinjiang, et ont introduit le « projet de loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours », qui a ensuite été promulgué.

Il n’est pas difficile de voir que les véritables fabricants et « bénéficiaires » des mensonges liés au Xinjiang sont certaines forces antichinoises aux États-Unis. Lawrence Wilkerson, un ancien haut fonctionnaire américain, a déclaré sans ambages en 2018 que les États-Unis voudraient déstabiliser la Chine et que la meilleure façon de le faire consistait à fomenter des troubles et à inciter les Ouïghours à plonger la Chine dans le chaos depuis l’intérieur. Cela fait partie de la stratégie dite « utiliser le Xinjiang pour contenir la Chine » des forces antichinoises aux États-Unis, qui consiste à fabriquer des mensonges sur le Xinjiang, à ternir l’image de la Chine et à déstabiliser le Xinjiang pour supprimer et contenir le développement de la Chine.

Troisièmement, beaucoup de choses ont changé dans le monde d’aujourd’hui, mais les États-Unis utilisent toujours la même tactique consistant à fabriquer des mensonges. Il y a des années, ils ont utilisé un tube à essai contenant ce que l’on a soupçonné d’être de la lessive en poudre comme preuve pour accuser l’Irak de cacher des armes de destruction massive et mener une guerre. Aujourd’hui, 20 ans plus tard, citant les « témoignages » d’un groupe d’acteurs déplorables, les États-Unis ont allégué qu’il y avait un « génocide » et du « travail forcé » au Xinjiang, et ont imposé des sanctions et adopté une législation pour réprimer la Chine. La tactique reste la même. Elle a juste remplacé la poudre blanche par du coton provenant du Xinjiang en Chine.

Cependant, les nouveaux progrès dans notre monde d’aujourd’hui apportent également un œil plus perspicace. Les mensonges liés au Xinjiang concoctés par les forces antichinoises aux États-Unis ne peuvent pas saper la stabilité, l’unité, le développement harmonieux et le bien-être au Xinjiang ou faire taire la voix juste de la communauté internationale qui soutient la Chine. Ils ne feront qu’exposer davantage le vrai visage des menteurs et des conspirateurs devant le monde entier.

Le soleil brillera à travers les nuages sombres et les gens admireront encore plus le ciel bleu clair. Les tentatives désespérées des forces antichinoises de salir et de réprimer la Chine ont échoué dans le passé et ne réussiront jamais à l’avenir. Le fabricant du « mensonge du siècle » sera cloué au pilori historique.

BBC : Juste une petite question, je me demandais si nous pouvions revoir la première diapositive ? Je n’ai pas pu en faire une capture d’écran.

Wang Wenbin : Nous partagerons la diapositive avec vous après la conférence de presse. 

La question suivante a été posée après la conférence de presse : Selon les reportages, la Chine et l’Inde ont publié un communiqué de presse conjoint sur leur 14e cycle de la réunion au niveau des commandants de corps d’armée le 13 janvier. Certains médias indiens ont rapporté que les discussions n’avaient pas abouti à des résultats positifs. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : La Chine et l’Inde ont tenu le 14e cycle de la réunion au niveau des commandants de corps d’armée le 13 janvier. Les représentants des départements de la défense et de la diplomatie des deux parties ont assisté à la réunion et ont publié un communiqué de presse conjoint. Les deux parties ont procédé à un échange de vues approfondi sur les questions relatives à la section occidentale de la frontière dans une atmosphère franche et amicale, ont proposé des solutions et ont convenu de mener des études supplémentaires. Les deux parties ont convenu de suivre la direction des dirigeants des deux parties et de résoudre les problèmes restants dès que possible. Les deux parties ont convenu de continuer à consolider les résultats existants et de prendre des mesures efficaces pour maintenir la sécurité et la stabilité dans la section occidentale en toutes saisons, y compris en hiver. Les deux parties ont convenu de maintenir la communication par les voies militaires et diplomatiques et de parvenir à une solution mutuellement acceptable par le dialogue et la consultation dès que possible. Il a également été convenu que le prochain cycle de la réunion au niveau des commandants du corps d’armée ait lieu rapidement. Je pense que cette réunion a donné des résultats positifs et constructifs.

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