Connaître la Chine
2012-01-16 11:31

1. Situation géographique et territoire

 

 

 

La République populaire de Chine, appelée abréviativement la Chine, est située à l'est de l'Asie, sur la rive ouest du Pacifique. Sa superficie terrestre est de 9,6 millions de km², soit au premier rang en Asie et au troisième rang du monde après la Russie et le Canada.

 

Sa ligne frontalière suit, au nord, la ligne médiane du fleuve Heilongjiang au nord de Mohe dans la province du Heilongjiang; au sud, elle passe par le récif de Zengmu des îles Nansha. La distance nord-sud est d'environ 5 500 km. Du confluent des fleuves Heilongjiang et Wusuli à l'est, jusqu'au plateau du Pamir à l'ouest, la distance ouest-est est d'environ 5 200 km. Ses frontières continentales s'étendent sur environ 22 800 km.

 

Le continent chinois est baigné à l'est et au sud par la mer Bohai (environ 80 000 km²), la mer Jaune (380 000 km²), la mer de Chine orientale (770 000 km²) et la mer de Chine méridionale (3 500 000 km²). Dont 380 000 km² de mer jouit du même statut légal que le territoire. Selon l'enquête générale sur les ressources des îles effectuée entre 1988 et 1995, la Chine possède 6 961 îles de mer d'une superficie respective de plus de 500 m², dont 433 îles habitées. Conformément au principe d'« un État, deux systèmes », les 411 autres îles relèvent directement des autorités de Taiwan, de Hongkong et de Macao. La Chine compte 32 000 km de lignes côtières, au huitième rang du monde, dont 18 000 km continentales et 14 000 km insulaires.

 

La Chine est limitrophe de quatorze pays, soit la République populaire démocratique de Corée, la Russie, la Mongolie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Inde, le Népal, le Bhoutan, le Myanmar, le Laos et le Vietnam, et est séparée de six pays par la mer, soit la République de Corée, le Japon, les Philippines, le Brunei, la Malaisie et l'Indonésie.

 

 

 

2. Population et ethnies

 

 

 

La population chinoise comprend 56 ethnies identifiées. La population des diverses ethnies connaît de grands écarts ; les Han sont beaucoup plus nombreux, et les 55 autres groupes sont appelés « ethnies minoritaires ».

 

Selon une enquête effectuée au moyen de sondages auprès de 1 % de la population du pays en 2005, la population totale des 55 ethnies minoritaires était de 123,33 millions, représentant 9,44 % de la population nationale. Parmi les ethnies minoritaires, 18 comptent plus d'un million de personnes, dont les Zhuang, environ 16,1788 millions, sont les plus nombreux, alors que les Luoba, seulement 3 000, sont au bas de l'échelle.

 

Les Han se trouvent sur tout le territoire du pays, mais la plupart vivent dans les bassins du Huanghe (fleuve Jaune), du Changjiang (Yangtse) et de la rivière des Perles et dans la plaine de Songhua-Liaohe. Les ethnies minoritaires, malgré leur faible proportion, sont dispersées sur plus de 60 % du territoire national. Depuis longtemps, les Han et les ethnies minoritaires gardent des liens politiques, économiques et culturels étendus, formant ainsi des relations d'interdépendance et de développement commun. Toutes les ethnies du pays ont apporté leur contribution à la fondation d'un pays multiethnique unifié, à la création de la longue et brillante civilisation chinoise et à l'histoire de la Chine.

 

Les ethnies

 

Selon le cinquième recensement national effectué en 2000 :

 

Han: Presque 1,2 milliard, les Han constituent la principale ethnie de la Chine. Les grandes masses sont regroupées dans les bassins du Huanghe (fleuve Jaune), du Changjiang (Yangtse) et de la rivière des Perles, mais on trouve des Han dans presque toutes les régions. La langue chinoise est généralement utilisée par les Han comme par la plupart des ethnies minoritaires.

 

Mongols: Au nombre de 5,8139 millions, ils vivent pour la plupart dans la région autonome de Mongolie intérieure (3,9953 million, soit 68, 7 % de la totalité). De plus, les régions qui comptent plus de 100 000 Mongols sont le Hebei, le Liaoning, le Jilin, le Heilongjiang et la région autonome ouigoure du Xinjiang. Jadis nomades, les Mongols se sont sédentarisés pour la plupart. Ils ont leurs propres langue et écriture.

 

Hui: Quelque 9,8168 millions, répartis principalement dans la région autonome hui du Ningxia (1,8625 million, soit 18,9 % de la totalité). De plus, les régions où habitent plus de 200 000 Hui sont Beijing, le Hebei, la région autonome de Mongolie intérieure, le Liaoning, l'Anhui, le Shandong, le Henan, le Yunnan et la région autonome ouigoure du Xinjiang. Les Hui pratiquent l'islam.

 

Tibétains: Parmi les quelque 5,416 millions de Tibétains, 2,4272 millions vivent dans la région autonome du Tibet. Les autres sont dispersés dans le Sichuan, le Gansu, le Qinghai et le Yunnan. Ils pratiquent le bouddhisme tibétain (ou lamaisme) et utilisent la langue et l'écriture tibétaines.

 

Ouigours: Parmi les quelque 8,3984 millions de Ouigours, 8,3456 millions vivent principalement dans la région autonome ouigoure du Xinjiang, soit 99,36 %. Ils pratiquent l'islam et utilisent généralement la langue et l'écriture ouigoures.

 

Miao: Environ 8,9401 millions, les Miao vivent principalement dans la province du Guizhou (4,2999 millions, soit 48,1 %). Les régions où habitent plus de 100 000 Miao sont les provinces du Yunnan, du Hunan, du Hubei, du Guangdong, du Sichuan, la municipalité de Chongqing et la région autonome zhuang du Guangxi. Ils possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Yi: Une des ethnies anciennes de la Chine, elle compte quelque 7,7623 millions de personnes concentrées principalement dans les provinces du Yunnan, du Sichuan et du Guizhou et dans le nord-ouest de la région autonome zhuang du Guangxi. Les Yi ont leurs propres langue et écriture.

 

Zhuang: C'est l'ethnie minoritaire la plus nombreuse avec quelque 16,1788 millions de membres dont au moins 14,2071 millions vivent dans la région autonome zhuang du Guangxi, soit 87,81 %. Les régions peuplées de plus de 100 000 Zhuang sont les provinces du Yunnan et du Guangdong. Dans les provinces du Guizhou, de Hainan, du Hunan et du Hebei, la population des Zhuang est supérieure à 10 000. Ils utilisent la langue zhuang et les écritures zhuang et chinoise.

 

Buyei: Les Buyei sont au nombre de 2,9715 millions et vivent principalement dans le sud de la province du Guizhou ; les autres vivent dans les provinces du Yunnan, du Sichuan et la région autonome zhuang du Guangxi. Ils utilisent la langue buyei et les écritures buyei et chinoise.

 

Coréens: Plus de 1,9238 million, ils sont principalement concentrés dans le département autonome coréen de Yanbian au Jilin, et d'autre part, disséminés dans le Heilongjiang, le Liaoning et la Mongolie intérieure. Ils utilisent leurs propres langue et écriture.

 

Mandchous: Au nombre de quelque 10,6823 millions, ils forment la deuxième grande ethnie minoritaire de Chine après les Zhuang. Ils sont principalement concentrés dans le nord-est du pays surtout dans la province du Liaoning et, en petit nombre, dispersés dans certaines moyennes et grandes villes.

 

Dong: Leur population de 2,9603 millions vit principalement dans les provinces du Guizhou, du Hunan et la région autonome zhuang du Guangxi. Ils utilisent la langue dong et les écritures dong et chinoise

 

Yao: Disséminés principalement dans le Guangxi, le Hunan, le Yunnan, le Guangdong, le Guizhou et le Jiangxi, les Yao sont au nombre de 2,6374 millions. Ils possèdent leur propre langue qu'ils utilisent en combinaison avec l'écriture chinoise.

 

Bai: 1,8581 million de personnes dont la plupart vivent dans le département autonome bai de Dali au Yunnan; une minorité de Bai sont dispersés dans le Guizhou, le Sichuan, le Hunan. Ils pratiquent le bouddhisme et utilisent la langue bai et l'écriture chinoise.

 

Tujia: Ils sont au nombre de 8,0281 millions. La plupart sont disséminés dans le département autonome tujia et miao de Xiangxi du Hunan et le département autonome tujia et miao de Enshi du Hubei ; les autres sont concentrés dans le Sichuan et le Guizhou. Ils utilisent la langue tujia et l'écriture chinoise.

 

Hani: Concentrés principalement dans les régions montagneuses entre la rivière Rouge et le fleuve Lancang, dans le sud du Yunnan, ils vivent d'agriculture et ont une population de 1,4397 million. Ils cultivent des « champs en terrasses », et ont leurs propres langue et écriture.

 

Kazakhs: Quelque 1,2505 million, dont 99,57 % concentrés au Xinjiang, et une minorité dispersée dans le Gansu et le Qinghai. Ils pratiquent l'islam et possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Dai: Vivant à Xishuangbanna et dans d'autres régions du Yunnan, leur population de 1,159 million pratique le bouddhisme du « Petit Véhicule ». Les Dai utilisent leurs propres langue et écriture ainsi que les caractères chinois.

 

Li: D'une population de 1,2478 million, ils sont installés principalement dans les régions centre et sud de la province de Hainan. Ils utilisent leurs propres langue et écriture ainsi que les caractères chinois.

 

Lisu: Au nombre d'environ 634 900, ils vivent principalement dans le nord du Yunnan et les régions limitrophes du Yunnan et du Sichuan. Ils possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Va: D'environ 396 600 personnes, la population est répartie dans le sud-ouest du Yunnan. Les Va possèdent leurs propres langue et écriture.

 

She: D'une population de 709 600, ils sont disséminés principalement dans les régions montagneuses du Fujian et du Zhejiang du sud-est du pays, et en minorité dans le Jiangxi, le Guangdong et l'Anhui. Ils utilisent la langue chinoise.

 

Gaoshan: Environ 400 000 concentrés principalement dans la région montagneuse du centre et la plaine de l'est de la province de Taiwan. Ils forment la première grande ethnie minoritaire de Taiwan, avec un petit nombre de personnes dispersées dans le Fujian et le Zhejiang. Ils possèdent leur propre langue.

 

Lahu: Ils vivent surtout dans le bassin du Lancang situé au sud-ouest du Yunnan. Population de plus de 453 700. Ils possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Sui: Plus de 406 900, concentrés principalement dans le sud-est du Guizhou et la partie ouest du Guangxi. Ils utilisent la langue sui et l'écriture chinoise.

 

Naxi: Une population de 308 800, ils vivent principalement dans la région de Lijiang au Yunnan. Ils utilisent la langue naxi et l'écriture chinoise. L'écriture dongba, créée par cette ethnie il y a plus d'un millénaire, est considérée comme l'unique écriture hiéroglyphique parfaitement conservée dans le monde actuel.

 

Dongxiang: Des 513 800 membres de cette ethnie, la plupart vivent dans le Gansu, et une petite partie dans le Qinghai, le Ningxia et le Xinjiang. Ils utilisent la langue dongxiang et l'écriture chinoise.

 

Jingpo: Quelque 132 100. Cette ethnie habitait à l'origine le sud du plateau Qinghai-Tibet et s'est déplacée progressivement vers le sud jusqu'à l'ouest du Yunnan. Elle possède ses propres langue et écriture.

 

Blang: Plus de 91 900 qui vivent principalement dans le district de Menghai du département autonome dai de Xishuangbanna au Yunnan. Ils utilisent la langue blang et l'écriture chinoise.

 

Kirgiz : Une ethnie de 160 800 personnes, passée de la vie nomade à la vie sédentaire, finalement fixée dans le sud-ouest du Xinjiang. Ils utilisent leurs propres langue et écriture.

 

Tu: Plus de 241 200, installés principalement dans l'est du Qinghai. Ils utilisent la langue tu et l'écriture chinoise.

 

Daur: D'une population de 132 400, cette ethnie réside principalement sur les deux rives du Nenjiang dans le nord-est du pays et la région de Tacheng au Xinjiang. Ils utilisent la langue daur et l'écriture chinoise.

 

Mulao: De leur population de 207 400, 90 % sont concentrés dans le district autonome mulao de Luocheng au Guangxi. Ils utilisent la langue mulao et l'écriture chinoise.

 

Qiang: Une ancienne ethnie minoritaire. Dans des inscriptions sur carapaces et sur os de l'époque de Yin (il y a 3 000 ans), les Qiang sont mentionnés. Comptant une population de plus de 306 100 actuellement, cette ethnie est principalement concentrée dans les districts de Maowen du département autonome tibétain et qiang de Aba au Sichuan. Ils utilisent la langue qiang et l'écriture chinoise

 

Salar: Ils sont répartis principalement entre le Qinghai et certaines régions du Gansu et du Xinjiang et ont une population de quelque 104 500. Ils utilisent la langue salar et l'écriture chinoise.

 

Tadjiks: Une population de 41 000, qui résident sur le plateau du Pamir au sud-ouest du Xinjiang. Ils vivent d'élevage et d'agriculture. Ils utilisent la langue tadjike et l'écriture ouigoure.

 

Maonan: L'ethnie a une population de 107 200 principalement concentrée dans le district de Huanjiang du nord-ouest du Guangxi. Ils utilisent la langue maonan et l'écriture chinoise.

 

Gelao: Une population de 579 400 principalement établie dans le district autonome Gelao de Wuchuan de la province du Guizhou et le district autonome Gelao et Miao de Daozhen de la même province. Les autres sont disséminés dans le Yunnan et le Guangxi. Ils utilisent la langue gelao et l'écriture chinoise.

 

Xibe: 188 800 personnes principalement disséminées dans le district autonome Chabuchaer et Xibe de la préfecture de Ili au Xinjiang, le Liaoning, le Jilin et le Heilongjiang. Ils possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Achang: Population de 33 900, ils résident dans les districts de Longchuan et Lianghe du département autonome dai et jingpo de Dehong au Yunnan. Ils ne se mêlent pas aux Dai et aux Han, utilisent la langue achang et l'écriture chinoise.

 

Pumi: Venus de la région nord-ouest du pays, ils se sont finalement fixés dans les régions montagneuses du nord-ouest de la province du Yunnan et ont une population de 33 600. Ils utilisent la langue pumi et l'écriture chinoise.

 

Nu: Plus de 28 800, ils vivent sur les deux rives du fleuve Nu au Yunnan et cohabitent avec les autres ethnies minoritaires. Ils utilisent la langue nu et l'écriture chinoise

 

Ouzbeks: Plus de 12 400 répartis dans le sud et le nord du Xinjiang. Ils vivent en harmonie avec les Ouigours et les Kazakhs. Ils possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Russes: En Chine, ils sont au nombre de 15 600, installés principalement dans la préfecture de Ili et les villes de Tacheng et d'Urumqi au Xinjiang, et une partie d'entre eux est répartie dans le Heilongjiang et la Mongolie intérieure. Ils possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Ewenki: Population de plus de 30 500 personnes principalement concentrée dans la ligue de Hulun Buir de Mongolie intérieure et certaines régions du Heilongjiang. Cette nationalité est aussi la seule qui fait l'élevage du renne dans le pays. Ils parlent leur propre langue, utilisent les écritures mongole et chinoise.

 

Bonan: Leur population de 16 500 vit dans le Gansu. Il s'agit d'une nouvelle ethnie qui s'est formée depuis la dynastie des Yuan par le mariage entre les Mongols musulmans, les Hui, les Han, les Tibétains et les Tu. Ils utilisent la langue bonan et l'écriture chinoise.

 

De'ang: Au nombre de 17 900, ils habitent principalement le Yunnan et utilisent la langue de'ang et l'écriture chinoise.

 

Yugur: Une population de 13 700 principalement concentrée dans le district autonome yugur de Sunan et le canton yugur de Huangnibao de la ville de Jiuquan du Gansu. Ils utilisent la langue yugur et l'écriture chinoise.

 

Tatars: 4 900 personnes qui vivent dans les villes de Yining, de Tacheng et d'Urumqi au Xinjiang et pratiquent l'islam. Ils possèdent leurs propres langue et écriture.

 

Lhoba: D'une population de 3 000, les Lhoba sont l'ethnie la moins nombreuse de la Chine. Installés principalement dans la région de Nyingchi au Tibet. Ils utilisent leur propre langue et les écritures tibétaine et chinoise.

 

Jino: D'une population de 20 900, ils vivent dans le canton des Jino de la ville de Jinghong relevant du département autonome dai de Xishuangbanna au Yunnan. Ils utilisent la langue jino et l'écriture chinoise.

 

Derung: D'une population d'environ 7 400, ils vivent principalement sur les deux rives du fleuve Dulong à l'ouest du Yunnan. Ils utilisent la langue derung et l'écriture chinoise.

 

Oroqen: Au nombre de 8 200, ils sont principalement concentrés dans la ligue de Hulun Buir en Mongolie intérieure. Ils utilisent la langue oroqen et l'écriture chinoise.

 

Hezhen: Population de 4 600, qui vit principalement à l'est du Heilongjiang et sur les deux rives du Heilongjiang et du Wusuli. C'est aussi l'unique ethnie vivant de la pêche au pays. Ils utilisent la langue hezhen et l'écriture chinoise.

 

Monba: Environ 8 900, principalement concentrés dans les districts de Medog et de Cona, au Tibet. Ils possèdent leur propre langue et utilisent l'écriture tibétaine.

 

Gin: Au nombre de plus de 22 500, les Gin vivent principalement dans quatre villages de la région de Fangchenggang au Guangxi. Ils possèdent leur propre langue et utilisent l'écriture chinoise.

 

 

 

3. Religion

 

 

 

La Chine compte plusieurs religions telles que le bouddhisme, le taoïsme, l'islam, le protestantisme et le catholicisme, avec plus de 100 millions d'adeptes, plus de 100 000 lieux d'activités religieuses et plus de 3 000 organisations religieuses nationales et locales. Parmi les quelque 300 000 membres des divers clergés, on compte 200 000 bonzes et bonzesses, 25 000 taoïstes, 40 000 imams, 4 000 prêtres catholiques et plus de 20 000 pasteurs protestants.

 

Politique Religieuse

 

Dans la Constitution de la République populaire de Chine, il est stipulé que « les citoyens chinois jouissent de la liberté de croyance religieuse », qu'« aucun organisme d'État, aucun groupement social, aucun individu ne peut contraindre un citoyen à épouser une religion ou à ne pas la pratiquer, ni adopter une attitude discriminatoire à l'égard du citoyen croyant ou du citoyen athée », et que « l'État protège la pratique religieuse normale ». Il est également stipulé : « Nul ne peut se servir de la religion pour troubler l'ordre social, nuire à la santé des citoyens et entraver l'application du système d'enseignement de l'État », et « Les groupements religieux et les affaires religieuses ne sont assujettis à aucune domination étrangère. »

 

Dans la « Loi sur l'autonomie des régions peuplées d'ethnies minoritaires », les « Principes généraux du Code civil », la « Loi sur l'éducation », le « Code du travail », la « Loi sur la scolarité obligatoire », le « Code électoral des assemblées populaires », la « Loi sur l'organisation des comités de villageois », la « Loi sur la publicité », il est stipulé que les citoyens ont le droit d'élire et d'être élus, sans distinction de croyance religieuse ; les biens légalement acquis des groupements religieux sont sous la protection de l'État ; l'éducation est indépendante de la religion ; les citoyens jouissent légalement de l'instruction sans distinction de croyance religieuse ; les communautés ethniques doivent respecter mutuellement les langues et écritures, les mœurs et coutumes, et la croyance religieuse ; dans l'emploi, les citoyens ne sont pas discriminés pour leur croyance religieuse ; la publicité et les marques de commerce ne doivent pas présenter de contenu discriminatoire face à l'ethnie et la religion.

 

Le 1er mars 2005, le Conseil des affaires d'État a mis en application les « Dispositions relatives aux affaires religieuses », lesquelles définissent sous forme de loi les divers droits dont jouissent les groupements religieux, les lieux d'activités religieuses et les citoyens croyants dans les domaines de l'organisation d'activités religieuses, de l'ouverture d'écoles et d'instituts confessionnels, de la publication de livres et revues à contenu religieux, de la gestion des biens religieux et des échanges religieux avec l'étranger. Ce document démontre le but législatif du gouvernement chinois de respecter et protéger la liberté religieuse dont jouissent les citoyens, et définit les normes auxquelles les actes administratifs des départements d'administration doivent s'adapter conformément au principe de gouverner selon la loi et d'édifier un État de droit.

 

En Chine, les diverses religions jouissent d'un statut égal et coexistent en harmonie sans aucun conflit. Les citoyens, qu'ils soient croyants ou non, se respectent et vivent en bonne intelligence, grâce à l'esprit de tolérance de la culture traditionnelle et en particulier au gouvernement chinois qui a élaboré et qui applique la politique de la liberté de croyance, et a établi des relations politico-religieuses conformes aux conditions spécifiques du pays après la fondation de la République populaire de Chine en 1949.

 

Organisations Religieuses

 

Il y a en Chine sept organisations religieuses nationales : l'Association des bouddhistes de Chine, l'Association des taoïstes de Chine, l'Association islamique de Chine, l'Association patriotique des catholiques de Chine, l'Épiscopat chinois, le Comité national du Mouvement patriotique pour la triple autonomie des protestants chinois et l'Association des protestants de Chine. Leurs responsables et leurs corps dirigeants sont élus conformément aux statuts respectifs.

 

Sous la protection de la Constitution et des autres lois concernées, les organisations religieuses tiennent des activités religieuses, gèrent leurs affaires religieuses et établissent des écoles et instituts religieux en toute indépendance. En Chine, il y a 74 écoles et instituts religieux comme l'Institut du bouddhisme de Chine, le Séminaire islamique de Chine, l'Institut du taoïsme de Chine, l'Institut de théologie de l'Union anglicane Jinling à Nanjing, l'Institut chinois d'études théologiques catholiques. Les organisations religieuses de la Chine gardent des relations avec les organisations religieuses de plus de 70 pays et territoires du monde. Le milieu religieux participe sur une vaste échelle à la vie politique du pays et certaines personnes ont été élues députés aux assemblées populaires ou membres des comités de la Conférence consultative politique du peuple chinois aux différents échelons.

 

Bouddhisme

 

Le bouddhisme a été transmis de l'Inde en Chine vers le Ier siècle. Au cours d'une longue évolution, il s'est divisé en trois écoles : bouddhisme en langue chinoise, bouddhisme en langue tibétaine (appelé couramment lamaïsme) et bouddhisme en langue palie (appelé aussi Aryasthaviranikaya ou Hinayana). Le bouddhisme chinois a une certaine influence parmi les Han, mais il est difficile de connaître le nombre de fidèles du fait qu'il n'y a pas de rites d'adhésion stricts. Presque tous les Tibétains, les Mongols, les Yugur, les Monba et les Tu sont adeptes du bouddhisme tibétain, pour un total de fidèles de 7, 6 millions. Par ailleurs, les Dai, les Blang, les De'ang et les Va adhèrent au bouddhisme pali, soit 1, 5 million de fidèles. En Chine, on compte actuellement 13 000 temples et 200 000 bonzes et bonzesses. Le bouddhisme tibétain a 3 000 monastères abritant 120 000 bonzes et bonzesses et 1 700 tulku (bouddhas vivants) ; le bouddhisme pali, 1 600 temples avec presque 10 000 bhiksu et bonzes vertueux. Dans les régions où vivent en groupes compacts des Han, on trouve 142 temples renommés. Le pays compte dix-neuf écoles et instituts bouddhistes de niveau primaire, secondaire et supérieur, dont quatorze du bouddhisme chinois, quatre du bouddhisme tibétain et un du bouddhisme pali. On trouve des sites électroniques des religions dont fjnet.com et bouddhism.com.cn.

 

Taoïsme

 

D'origine chinoise, le taoïsme a pris forme au IIe siècle. Le taoïsme préconise le culte de la nature et des ancêtres et exerce son influence principalement parmi des Han. Il comportait dans l'histoire plusieurs écoles qui se sont réduites progressivement à deux : Quanzhen et Zhengyi. Puisqu'il n'y a pas de rites stricts d'adhésion, le nombre des fidèles est indéterminé. La Chine compte 1 500 temples taoïstes.

 

Islam

 

L'islam s'est introduit du monde arabe en Chine au milieu du VIIe siècle. Il se compose de deux écoles : le sunnisme et le chiisme. Les musulmans chinois sont majoritairement sunnites. La grande majorité des 20 millions de membres de dix ethnies minoritaires de Chine soit les Hui, Ouigours, Tatars, Khalkhas, Kazakhs, Ouzbeks, Tadjiks, Dongxiang, Salar et Bonan, sont musulmans. Il y a dans le pays quelque 30 000 mosquées.

 

Catholicisme

 

Le catholicisme est revenu à l'assaut à maintes reprises en Chine depuis le VIIe siècle ; c'est surtout après la guerre de l'Opium, en 1840, qu'il s'est répandu largement. On compte actuellement 100 diocèses, environ 5 millions de catholiques, 5 000 églises ouvertes au public et 12 instituts religieux. Chaque année, environ 50 000 fidèles reçoivent le baptême. Depuis 1981, la Chine a ordonné plus de 1 500 prêtres, dont plus de 100 jeunes clercs ont été envoyés étudier aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Italie, en Allemagne, aux Philippines et en République de Corée ; certains d'entre eux, titulaires d'une maîtrise ou d'un doctorat, enseignent dans des institutions religieuses après leur retour en Chine. L'Association patriotique des catholiques de Chine a sa propre maison d'édition qui a publié plus de trois millions d'exemplaires de livres dont la Bible. En Chine, les plus célèbres églises catholiques sont l'église Immaculée-Conception à Beijing (église de Xuanwumen), l'église St. Michael à Qingdao, l'église S.-Joseph à Tianjin (église Laoxikai), l'église Hongjialou à Jinan, l'église de Sheshan à Shanghai.

 

Protestantisme

 

Au XIXe siècle, le protestantisme est réapparu en Chine de l'Occident. En 1950, les protestants chinois ont lancé le Mouvement patriotique pour la triple autonomie (autonomie d'administration, de financement et de propagation) et se sont engagés ainsi dans la voie de l'indépendance et de l'autonomie. De 1966 à 1976, pendant la Révolution culturelle, les activités religieuses ont été suspendues pour reprendre en 1979. L'Association des protestants de Chine a été établie en 1980. Depuis, sous la direction du Comité national du Mouvement patriotique pour la triple autonomie des protestants chinois et de l'Association des protestants de Chine, le protestantisme a connu un grand développement. Actuellement, environ 53 000 églises sont ouvertes au public dont 70 % sont nouvelles. Le nombre des protestants dépasse 20 millions, dont plus de 70 % sont des ruraux. À présent, on compte 18 instituts de théologie et écoles bibliques dont les 5 000 diplômés travaillent dans les églises ou instituts religieux de diverses régions du pays. Les deux organisations protestantes ont publié environ 30 millions d'exemplaires de la Bible et 14 millions d'exemplaires de recueils de cantiques. Elles ont également leur site : chineseprotestantchurch.org.

 

 

 

 

4. Organismes d'État

 

 

 

Selon la Constitution de la RPC, les institutions centrales sont l'APN et son Comité permanent, la présidence de la RPC, le Conseil des affaires d'État, la Commission militaire centrale, la Cour populaire suprême (CPS) et le Parquet populaire suprême (PPS).

 

Les membres de la présidence de la RPC, du Conseil des affaires d'État, de la Commission militaire centrale, de la CPS et du PPS sont élus par l'APN ; ils sont responsables devant l'APN et son Comité permanent.

 

L' APN et son Comité permanent

 

L'APN est l'organe suprême du pouvoir de l'État. L'APN et les assemblées populaires locales aux différents échelons sont élues par vote démocratique.

 

L'APN est formée des députés élus par les provinces, les régions autonomes, les municipalités relevant directement de l'autorité centrale, les régions administratives spéciales et l'armée. Les ethnies minoritaires ont un nombre convenable de députés.

 

L'APN a le droit d'exercer le pouvoir législatif, de modifier la Constitution, de contrôler l'application de la Constitution, et d'élaborer et amender la loi fondamentale et les autres lois ; d'élire et nommer les responsables des organismes administratifs de l'État, des organismes judiciaires ou de contrôle et des organismes militaires. Par ailleurs, elle a le droit de les destituer, de contrôler le travail gouvernemental, d'examiner les affaires importantes de l'État et d'en décider conformément à la Constitution et aux autres lois. Les organismes administratifs, judiciaires ou de contrôle, les organismes militaires et les autres organismes d'État sont établis par l'APN et sont responsables devant elle et contrôlés par elle.

 

L'APN est élue pour un mandat de cinq ans, et se réunit une fois par an sur convocation de son Comité permanent.

 

Le Comité permanent de l'APN est élu par l'APN. Dans l'intervalle des sessions de l'APN, il exerce le pouvoir suprême de l'État. Le Comité permanent de l'APN se compose du président, des vice-présidents, du secrétaire général et des membres.

 

Président d'État

 

Le président et le vice-président de la RPC sont élus par l'APN. L'APN a le pouvoir de les destituer de leurs fonctions. Leur mandat coïncide avec celui de l'APN. Ils ne peuvent assumer plus de deux mandats consécutifs.

 

Selon les décisions de l'APN et de son Comité permanent, le président d'État a le droit de promulguer les lois, de nommer ou de destituer le premier ministre, les vice-premiers ministres, les conseillers d'État, les ministres, les présidents des commissions, le président de la Commission nationale des comptes et le secrétaire général, de décerner à des citoyens les décorations et autres distinctions honorifiques de l'État, d'accorder l'amnistie, de proclamer l'état d'urgence et l'état de guerre, ainsi que de décréter la mobilisation. Le chef d'État accepte, au nom de la RPC, les lettres de créance présentées par les chefs des missions diplomatiques étrangères. Il a le droit d'envoyer et de rappeler les ambassadeurs selon la décision du Comité permanent de l'APN, d'approuver et d'annuler les traités et les accords importants signés avec l'étranger.

 

Présidents d'État successifs de la RPC : Mao Zedong, Liu Shaoqi, Song Qingling (Soong Ching Ling) (présidente honoraire), Li Xiannian, Yang Shangkun, Jiang Zemin.

 

Hu Jintao est l'actuel président de la RPC.

 

Conseil des Affaires d'État

 

Le Conseil des affaires d'État de la RPC, c'est-à-dire le gouvernement populaire central, est l'organe exécutif suprême du pouvoir de l'État et l'organe administratif suprême de l'État. Il est responsable devant l'APN et son Comité permanent et lui rend compte de ses activités.

 

Le Conseil des affaires d'État se compose du premier ministre, des vice-premiers ministres, des conseillers d'État, des ministres, des présidents des commissions, du président de la Commission nationale des comptes et du secrétaire général.

 

Selon la Constitution, le Conseil des affaires d'État détient un vaste éventail de pouvoirs comme les pouvoirs de législation administrative, de proposition de projets de loi, de direction administrative, de gestion de l'économie, de gestion des affaires étrangères et de gestion des affaires sociales, ainsi que les autres pouvoirs à lui conférés par l'APN et son Comité permanent.

 

Premiers ministres successifs du Conseil des affaires d'État : Zhou Enlai, Hua Guofeng, Zhao Ziyang, Li Peng et Zhu Rongji.

 

Wen Jiabao est l'actuel premier ministre du Conseil des affaires d'État.

 

Le Conseil des affaires d'État établit la Direction générale qui est dirigée par le secrétaire général et est chargée du travail quotidien. L'actuel secrétaire général du Conseil des affaires d'État est Ma Kai.

 

Le Conseil des affaires d'État poursuit toujours sa réforme institutionnelle. Voici les institutions principales.

 

Le Conseil des affaires d'État comporte vingt-sept ministères et commissions :

 

le ministère des Affaires étrangères,

 

le ministère de la Défense nationale,

 

la Commission nationale pour le développement et la réforme,

 

le ministère de l'Éducation,

 

le ministère de la Science et de la Technologie,

 

le ministère de l'Industrie et de l'Information,

 

la Commission nationale des affaires ethniques,

 

le ministère de la Sécurité publique,

 

le ministère de la Sûreté de l'État,

 

le ministère de la Supervision,

 

le ministère des Affaires civiles,

 

le ministère de la Justice,

 

le ministère des Finances,

 

le ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale,

 

le ministère du Territoire et des Ressources,

 

le ministère de la Protection de l'environnement,

 

le ministère du Logement et de la Construction urbaine et rurale,

 

le ministère des Chemins de fer,

 

le ministère des Transports et Communications,

 

le ministère des Eaux,

 

le ministère de l'Agriculture,

 

le ministère du Commerce,

 

le ministère de la Culture,

 

le ministère de la Santé,

 

la Commission nationale de la population et de la planification familiale,

 

la Banque populaire de Chine et

 

la Commission nationale des comptes ;

 

un organisme établi spécialement et rattaché directement au Conseil des affaires d'État :

 

la Commission de contrôle et de gestion des biens publics ;

 

seize organismes relevant directement du Conseil des affaires d'État :

 

l'Administration générale des douanes,

 

l'Administration nationale des affaires fiscales,

 

l'Administration nationale de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision,

 

l'Administration nationale des sports,

 

le Bureau national des statistiques,

 

l'Administration nationale de l'industrie et du commerce,

 

l'Administration générale de la presse et de l'édition (Bureau national des droits d'auteur) ,

 

le Bureau national des forêts,

 

l'Administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine,

 

le Bureau national de contrôle de la sécurité du travail,

 

le Bureau national de la propriété intellectuelle,

 

le Bureau national du tourisme,

 

le Bureau national des affaires religieuses,

 

le Bureau des conseillers relevant du Conseil des affaires d'État,

 

le Bureau administratif des organismes du Conseil des affaires d'État et

 

le Bureau national de prévention de la corruption ;

 

quatre services administratifs du Conseil des affaires d'État :

 

le Bureau des affaires des Chinois d'outre-mer,

 

le Bureau des affaires de Hongkong et de Macao,

 

le Bureau des affaires juridiques et

 

le Bureau de hautes études ;

 

dix-sept établissements relevant directement du Conseil des affaires d'État :

 

l'Agence de presse Xinhua,

 

l'Académie des sciences de Chine,

 

l'Académie des sciences sociales de Chine,

 

l'Académie d'ingénierie de Chine,

 

le Centre de recherche sur le développement,

 

l'École nationale d'administration,

 

le Bureau de sismologie de Chine,

 

le Bureau de météorologie de Chine,

 

la Commission de supervision bancaire de Chine,

 

la Commission de contrôle boursier de Chine,

 

la Commission de contrôle des assurances de Chine,

 

la Commission nationale de contrôle de l'électricité,

 

le Conseil national d'administration des fonds de protection sociale,

 

la Fondation nationale des sciences naturelles,

 

le Bureau des affaires de Taiwan,

 

le Bureau de l'information et

 

le Bureau national des plaintes, le Bureau national des archives ;

 

vingt-deux bureaux administrés par des ministères et commissions du Conseil des affaires d'État :

 

le Bureau national des plaintes,

 

le Bureau national des céréales,

 

l'Administration nationale de l'énergie,

 

l'Administration national des sciences, technologies et industries pour la défense nationale,

 

la Régie des tabacs,

 

le Bureau national d'administration des experts étrangers,

 

l'Administration nationale de la fonction publique,

 

l'Administration nationale des océans,

 

le Bureau national de topographie et de cartographie,

 

le Bureau national de l'aviation civile,

 

le Bureau national des postes et télécommunications,

 

le Bureau national des musées et du patrimoine culturel,

 

le Bureau national de contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques,

 

le Bureau national d'administration de la médecine et des médicaments traditionnels chinois,

 

le Bureau national de contrôle des devises étrangères,

 

le Bureau national de contrôle sur la sécurité des mines de charbon,

 

le Bureau national du secret d'État,

 

l'Administration nationale de la cryptographie,

 

l'Administration nationale de l'espace,

 

l'Agence nationale de l'énergie atomique,

 

la Commission d'État pour la langue et l'écriture chinoises et

 

le Bureau national de la sécurité nucléaire.

 

Commission militaire centrale

 

La Commission militaire centrale (CMC) de la RPC est la direction militaire suprême de l'État ; elle exerce son pouvoir sur toutes les forces armées du pays. Elle se compose d'un président, de quelques vice-présidents et de plusieurs membres. Le mandat du président coïncide avec celui de l'APN, sans limite du nombre de mandats.

 

Les forces armées chinoises sont constituées de l'Armée populaire de Libération (APL), de la Police armée populaire et de la milice populaire.

 

Hu Jintao est l'actuel président de la CMC

 

Cour populaire suprême

 

Les tribunaux populaires sont les organismes d'État chargés de la justice. L'État établit la Cour populaire suprême (CPS), les tribunaux populaires locaux et les tribunaux spéciaux comme le Tribunal militaire.

 

La CPS est l'organe judiciaire suprême. Elle est responsable devant l'APN et son Comité permanent, et leur rapporte son travail. Elle exerce légitimement et indépendamment le pouvoir suprême de jugement, et les organismes administratifs, les groupements sociaux et les particuliers ne peuvent y intervenir.

 

Conformément à la Constitution et aux autres lois concernées, la CPS assume principalement les trois fonctions suivantes : juger les cas de portée nationale, les procès d'appel d'un jugement des tribunaux supérieurs, et les cas que la CPS croit devoir être jugés par elle-même ; contrôler le travail des tribunaux locaux et des tribunaux spéciaux comme le Tribunal militaire, casser les arrêts erronés des tribunaux locaux et spéciaux, décider de l'instance ou du renvoi d'une cause ; interpréter l'application concrète des lois au cours des jugements. Les tribunaux locaux et spéciaux doivent désormais se conformer à la jurisprudence ainsi établie.

 

Parquet populaire suprême

 

Le parquet populaire est l'organe d'État chargé de la supervision judiciaire. L'État établit le Parquet populaire suprême (PPS), les parquets populaires locaux et les parquets populaires spéciaux comme le Parquet militaire.

 

Le PPS est l'organe suprême de contrôle judiciaire de l'État. Il est responsable devant l'APN et son Comité permanent à qui il fait rapport de son travail. Il exerce légitimement et indépendamment le pouvoir suprême de surveillance judiciaire et est protégé contre toute intervention des organismes administratifs, des groupements sociaux et des particuliers.

 

Selon la Constitution et les autres lois concernées, les fonctions essentielles du PPS consistent à diriger le travail des parquets populaires locaux aux divers échelons et des parquets populaires spéciaux, à recevoir et mener une enquête sur les cas criminels (concussion, pot-de-vin, violation des droits démocratiques des citoyens, forfaiture, etc.) et décider s'il y a nécessité d'inculper les personnes concernées, à surveiller les jugements et les enquêtes sur les actes criminels menées par les tribunaux, à approuver les mandats d'arrestation et mettre en accusation les suspects quand il s'agit d'actes criminels graves, à surveiller les jugements des procès criminels, à faire appel à la CPS quand il y a erreur dans les jugements prononcés par les tribunaux de divers échelons qui ont déjà pris effet, à surveiller le travail des autorités des prisons et des lieux de rééducation, à interpréter les lois concernant le contrôle des parquets, à organiser les contacts des parquets avec l'étranger et à fournir de l'assistance judiciaire.

 

 

 

5. Système politique

 

 

 

Le système d 'assemblée populaire

 

Le système d'assemblée populaire est le système politique fondamental de la Chine et le système de gouvernement. Selon la Constitution, tous les pouvoirs de la République populaire de Chine appartiennent au peuple. L'APN et les assemblées populaires locales aux différents échelons sont les organismes qui exercent le pouvoir du peuple. La 1re Assemblée populaire nationale tenue en 1954 marquait l'établissement du système d'assemblée populaire en Chine.

 

Les quatre principales fonctions de l'APN – législation, supervision, nominations et révocations, et décision des affaires importantes – traduisent également que le peuple chinois détient le pouvoir de prendre en main son propre destin par le système de l'APN. La réforme structurelle politique de Chine consiste à poursuivre, perfectionner et développer le système d'assemblée populaire. Depuis la troisième session plénière du Comité central issu du XIe Congrès du PCC tenue en 1978, le système d'assemblée populaire a connu une amélioration et un développement soutenu.

 

Cinquante années d'expérience prouvent que le système d'assemblée populaire s'accorde parfaitement avec la situation chinoise. Il assure à toute la population l'exercice unifié de son pouvoir d'État, met pleinement en jeu l'initiative du peuple en tant que maître du pays, et permet aux organes d'État de coopérer étroitement à la construction socialiste en se répartissant la besogne.

 

Coopération multipartite et système de consultation politique

 

Le système de parti appliqué en Chine est la coopération multipartite sous la direction du PCC et le système de consultation politique. En germe dans la période de révolution démocratique, fixé en 1949 à la fondation de la République populaire de Chine et en développement depuis la troisième session plénière du Comité central issu du XIe Congrès du PCC en 1978, le système s'améliore avec les efforts communs du PCC et des autres partis démocratiques depuis une longue application de révolution, construction et réforme.

 

Coopération multipartite

 

Différent des systèmes multipartites ou bipartites de l'Occident, et du régime de parti unique de certains pays, le système de parti de Chine se caractérise par la direction du PCC, la coopération entre de multiples partis, le PCC au pouvoir et la participation au pouvoir de multiples partis. Au lieu de former une opposition, les partis démocratiques sont des partis amis du PCC et qui participent aux affaires politiques en union et en coopération avec le PCC. « Coexistence à long terme, contrôle mutuel, collaboration franche et partage des honneurs et déshonneurs » sont les principes fondamentaux qui guident la coopération du PCC avec les partis démocratiques. Le PCC et les partis démocratiques considèrent la Constitution comme norme fondamentale de leurs activités. Les divers partis démocratiques jouissent de la liberté politique, de l'autonomie d'organisation et ont un statut juridique égal selon les limites constitutionnelles prescrites. La Constitution stipule : « La coopération multipartite et le système de consultation politique sous la direction du PCC se poursuivent et se développent constamment. »

 

Les principales formes de coopération entre les multiples partis sont les suivantes.

 

1. Consultation politique entre le PCC et les partis démocratiques. Avant de prendre une grande décision, le Comité central du PCC invite généralement les principaux dirigeants des partis démocratiques ainsi que des personnes sans affiliation de parti à une réunion consultative et à une causerie pour communiquer les informations, écouter leurs opinions et discuter.

 

2. Rôle des membres de partis démocratiques et des personnes sans affiliation de parti dans l'Assemblée populaire. Ces personnes représentent une part appréciable des députés à l'APN, au sein du Comité permanent de l'APN et ses Commissions spéciales. Actuellement, on compte plus de 140 000 députés aux divers niveaux de l'Assemblée populaire. Ils traduisent la volonté de la population, participent aux décisions importantes et à l'élaboration de lois du pays, et exercent la surveillance démocratique sur le gouvernement.

 

3. Recommandation de membres de partis démocratiques et de personnes sans affiliation de parti à des postes de direction aux divers échelons du gouvernement et dans les organismes judiciaires. Plus de 8 000 personnes sont chargées de responsabilités à l'échelon de district ou supérieur dans des départements gouvernementaux et judiciaires et ont des fonctions, responsabilités et pouvoirs. Ces démocrates et les cadres du PCC s'entraident et jouent pleinement leur rôle.

 

4. Rôle des partis démocratiques dans la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Les députés de partis démocratiques, au nom de leur parti, participent à la CCPPC, donnent leur avis et énoncent des propositions. Les membres de partis démocratiques et les personnes sans affiliation de parti forment la majorité des dirigeants, des membres du Comité national et du Comité permanent de la CCPPC.

 

5. Surveillance du Parti et du gouvernement. Afin d'exercer une surveillance démocratique plus efficace sur le PCC et le gouvernement, ces derniers invitent les partis démocratiques et les personnes sans affiliation de parti à les surveiller par divers moyens et voies. Par exemple, on a établi un système de dénonciation dans les divers partis démocratiques et les fédérations de l'industrie et du commerce. On a recruté des membres de partis démocratiques et des personnes sans affiliation de parti pour assumer le rôle d'inspecteurs, de procureurs, de commissaires des comptes, d'inspecteurs de l'enseignement, des affaires fiscales et des ressources du territoire. On les a également invités à participer à des enquêtes sur de graves causes judiciaires et sur les recettes fiscales.

 

6. Appui des partis démocratiques à la réforme, à l'ouverture et à la modernisation socialiste. Les avantages de la coopération multipartite et le système de consultation politique sous la direction du PCC se traduisent comme suit : Plus large participation démocratique, réunion de la sagesse des divers partis démocratiques, des organisations populaires et des personnes des divers milieux, et prise de décisions scientifique et démocratique du parti au pouvoir et des gouvernements aux différents échelons, au gré de l'unanimité et des intérêts du peuple. À l'abri du manque de surveillance du régime de parti unique, des troubles politiques et de l'instabilité sociale due à la rivalité entre le parti au pouvoir et les partis opposants.

 

En février 2005, les « Suggestions du Comité central du Parti communiste chinois sur le renforcement de la coopération multipartite et le système de consultation politique sous sa direction » ont été promulguées, qui, en faisant le point des expériences fructueuses de l'histoire, mettent en lumière les principes, le contenu, la méthode et les procédures de la coopération multipartite et du système de consultation politique, et allument ainsi une phare pour l'amélioration du système de parti socialiste à la chinoise.

 

Conférence consultative politique du peuple chinois

 

La première session plénière de la CCPPC eut lieu du 21 au 30 septembre 1949 à Beiping (ancien nom de Beijing). Actuellement, on en est au XIe Comité national. La CCPPC est par nature le front uni patriotique du peuple chinois. Elle est le mécanisme de la coopération multipartite et le système de consultation politique sous la direction du PCC, en même temps qu'une illustration de la démocratie dans la vie politique de la Chine.

 

Selon les statuts actuels, la CCPPC a, au niveau central, un comité national composé des délégués du PCC, de divers partis démocratiques, des organisations populaires, des personnes sans affiliation de parti, des ethnies minoritaires et de divers milieux sociaux, de compatriotes de Hongkong, de Macao, de Taiwan et de compatriotes d'outre-mer revenus au pays, ainsi que de personnes spécialement invitées, et un comité permanent et neuf commissions spéciales (Commission des propositions, Commission des affaires économiques, Commission de la population, des ressources et de l'environnement, Commission de l'éducation, de la science, de la culture, de la santé et du sport, Commission des affaires sociales et juridiques, Commission des affaires ethniques et religieuses, Commission des documents historiques, Commission des affaires de Hongkong, Macao, Taiwan et des Chinois d'outre-mer et Commission des affaires étrangères). Au niveau local, la CCPPC a des comités locaux. Le Comité national a un président, des vice-présidents et un secrétaire général.

 

Les fonctions de la CCPPC consistent en la consultation politique, la surveillance démocratique et la participation aux affaires publiques. Le PCC et les gouvernements de tous les échelons effectuent la consultation générale au sein de la CCPPC et auprès de divers milieux avant la prise et pendant l'application des décisions sur les grandes lignes et politiques et les problèmes politiques, économiques, culturels et sociaux majeurs. C'est donc un maillon important de la prise de décisions scientifique et démocratique.

 

Depuis 1983, la CCPPC a son propre organe, le Renmin Zhengxie Bao.

 

Autonomie régionale des ethnies minoritaires

 

L'autonomie régionale des ethnies minoritaires est une politique fondamentale de la Chine. On compte actuellement 155 localités où s'applique l'autonomie ethnique à trois niveaux, dont cinq régions autonomes, 30 départements autonomes et 120 districts autonomes. Il existe également 1 173 communes autonomes comme forme complémentaire de ce système. Des 55 ethnies minoritaires, 44 exercent l'autonomie régionale qui couvre 71 % de la population totale des ethnies minoritaires. Des onze ethnies minoritaires comptant le moins de membres, qui vivent dans une localité très limitée, neuf ont établi une commune autonome.

 

Appuyées sur la Constitution et la « Loi sur l'autonomie régionale des ethnies minoritaires », les ethnies minoritaires administrent elles-mêmes leurs propres affaires, ont le pouvoir d'élaborer des règlements autonomes et circonstanciels, et le droit d'utiliser et de développer leurs propres langue et écriture. L'État respecte et protège la liberté religieuse des ethnies minoritaires. Ces dernières ont le droit de maintenir ou de réformer leurs propres coutumes, de gérer et de développer leur économie et de promouvoir les causes éducative, scientifique, technique et culturelle de façon autonome.

 

L'État a le devoir d'appuyer le progrès des localités d'autonomie ethnique. À cette fin, il renforce son assistance financière, accorde une grande attention à la construction écologique et à la protection de l'environnement, prend des mesures en faveur de l'éducation des ethnies minoritaires, intensifie la lutte contre la pauvreté ethnique, augmente l'investissement dans les affaires sociales des ethnies minoritaires, encourage l'ouverture des régions ethniques, incite les régions développées à accorder de l'aide aux régions ethniques, prend en considération les besoins spéciaux des ethnies minoritaires dans la vie et la production.

 

Après un demi-siècle d'efforts, les conditions de vie des ethnies minoritaires se sont considérablement améliorées. L'économie et les diverses causes sociales dans les régions d'autonomie ethnique se développent rapidement. Les ethnies minoritaires partagent les fruits de la modernisation du pays. Les faits montrent que le système d'autonomie régionale des ethnies minoritaires et son application ont obtenu de grands succès en Chine. C'est un choix judicieux qui correspond aux circonstances nationales et aux intérêts communs de toutes les ethnies du pays.

 

Un État, deux systèmes

 

« Un État, deux systèmes », cela signifie qu'au sein de la République populaire de Chine, la partie continentale pratique le régime socialiste tandis que Hongkong, Macao et Taiwan sont régis par un système capitaliste, dans le but de réaliser la réunification pacifique de la patrie et de maintenir la stabilité et la prospérité de Hongkong, de Macao et de Taiwan. « Un État » est la condition préalable. Pour reconnaître « deux systèmes », il faut d'abord reconnaître « un État », soit la République populaire de Chine qui applique le régime socialiste à la chinoise dont le concept « un État, deux systèmes » fait partie.

 

Étant donné le statut particulier de Taiwan, le gouvernement chinois poursuit le principe fondamental de « réunification pacifique » et d'« un État, deux systèmes » dans la recherche d'une solution à la question de Taiwan. Cela signifie qu'après la réunification des deux rives du détroit, Taiwan maintiendra son régime économique et social, son mode de vie et ses relations économiques et culturelles avec d'autres pays. Différente des provinces ordinaires, Taiwan deviendra une région administrative spéciale et jouira d'une grande autonomie dans les domaines administratif, législatif, judiciaire et de jugement final. Elle gèrera elle-même ses affaires politiques, militaires, économiques, financières et de parti et jouira d'un certain pouvoir aux affaires étrangères dont la conclusion d'accords commerciaux et culturels avec l'étranger. Elle pourra garder son armée. La partie continentale n'y enverra pas d'armée ni fonctionnaires administratifs. Les représentants au sein des organes de la RAS et de divers milieux de Taiwan pourront occuper les postes dirigeants des organes du pouvoir du pays et participer à la gestion des affaires d'État.

 

Le retour de Hongkong et de Macao à la patrie a beaucoup enrichi le concept d'« un État, deux systèmes », et témoigné de sa vitalité.

 

 

6. Divisions administratives

 

2011/01/01

 

En fonction de la Constitution de la République populaire de Chine, la division administrative est la suivante.

 

1. Le pays est divisé en provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale.

 

2. Les provinces et les régions autonomes se divisent en départements autonomes, districts, districts autonomes et villes.

 

3. Les districts et les districts autonomes sont divisés en cantons, cantons peuplés d'ethnies minoritaires et bourgs. Les cantons et bourgs demeurent les unités administratives de base.

 

Les municipalités relevant directement de l'autorité centrale et les municipalités relativement importantes se divisent en arrondissements et districts, et les départements autonomes, en districts, districts autonomes et villes.

 

Les régions, départements et districts autonomes exercent tous l'autonomie ethnique.

 

L'État établit, en cas de besoin, des régions administratives spéciales.

 

Actuellement, le pays compte quatre municipalités relevant directement de l'autorité centrale, vingt-trois provinces, cinq régions autonomes et deux régions administratives spéciales.

 

Municipalités relevant directement de l 'autorité centrale

 

Beijing

 

Capitale de la République populaire de Chine et appelée abréviativement Jing, Beijing se situe dans le nord-ouest de la plaine de la Chine du Nord, et couvre une superficie de 16 800 km². Fondée en 1928, elle a sous sa juridiction seize arrondissements et deux districts. Sa population permanente (six mois et plus de résidence) était de 17,55 millions à la fin de 2009, soit 600 000 personnes de plus qu'à la fin de l'année précédente. Et la population enregistrée était de 12,458 millions d'habitants (+159 000).

 

Beijing est le centre politique, culturel, scientifique et éducatif ainsi que le nœud de communication du pays. Elle est également un haut-lieu touristique au pays et à l'étranger, possédant un grand nombre de sites et monuments historiques célèbres dont la Cité interdite, le temple du Ciel, la Grande Muraille, les Treize Tombeaux des Ming, le Palais d'été et les Collines parfumées.

 

Shanghai

 

Appelée abréviativement Hu, Shanghai se situe au milieu de la ligne côtière de l'est, et à l'embouchure du Changjiang (Yangtse). Elle a une superficie de 6 340, 5 km² et avait une population enregistrée de 13,7939 millions d'habitants et une population permanente de 19,2132 millions à la fin de 2009. En 1927, la municipalité fut fondée. Aujourd'hui, elle est une des quatre municipalités relevant directement de l'autorité centrale, ayant sous sa juridiction dix-huit arrondissements et un district.

 

En tant que plus grande ville de Chine et qu'une des métropoles du monde, elle est non seulement une importante ville industrielle, mais aussi le centre commercial et financier et le centre scientifique et technologique du pays.

 

Tianjin

 

Tianjin est appelée abréviativement Jin. Située dans le nord-est de la plaine de la Chine du Nord, elle s'étend sur plus de 11 900 km². Elle comptait une population permanente de 12,2816 millions et une population enregistrée de 9,7984 millions à la fin de 2009. Les cinq affluents du Haihe s'y réunissent et se jettent dans la mer Bohai. En 1928, elle devint municipalité. Elle est aujourd'hui une municipalité relevant directement de l'autorité centrale, ayant quinze arrondissements et trois districts sous sa juridiction.

 

Tianjin est non seulement la plus grande ville industrielle du nord, mais également un centre commercial et un important port. Elle possède, en outre, de nombreux sites célèbres et monuments historiques, dont le jardin Ningyuan, le palais de l'Impératrice céleste (Tianhougong), le temple de la Joie solitaire (Dulesi) dans le district de Jixian, le fort de Dagukou, le tronçon Huangyaguan de la Grande Muraille ainsi que le mont Panshan, le plus réputé à l'est de Beijing.

 

Chongqing

 

Appelée abréviativement Yu, Chongqing se situe dans l'est de la région sud-ouest de la Chine, sur le cours supérieur du Changjiang (Yangtse). En 1997, elle est devenue municipalité relevant directement de l'autorité centrale. Elle a maintenant sous sa juridiction quinze arrondissements, quatre villes au niveau de district, dix-sept districts et quatre districts autonomes. Elle couvre une superficie de 82 300 km². À la fin de 2009, sa population permanente était de 28,59 millions.

 

Chongqing est une ville industrielle. Les monts Pipa et Jinyun et la rivière Chuanjiang sont des sites touristiques célèbres.

 

Provinces

 

Hebei

 

dont l'abréviation est Ji, se trouve en Chine du Nord, au bord de la mer Bohai, entourant Beijing et à proximité de Tianjin. Il a une superficie de 187 700 km² et une population de 70,344 millions à la fin de 2009. La capitale est Shijiazhuang.

 

Shanxi

 

dont l'abréviation est Jin, se situe en Chine du Nord, à l'ouest des monts Taihang. Il a une superficie de 156 000 km² et une population permanente de 34,2736 millions à la fin de 2009. Sa capitale est Taiyuan.

 

Liaoning

 

dont l'abréviation est Liao, se situe dans le sud de la Chine du Nord-Est et est baigné au sud par la mer Jaune et la mer Bohai. Il est contigu à l'est à la République populaire démocratique de Corée. Il a une superficie de 145 900 km² et une population permanente de 43,19 millions à la fin de 2009. Sa capitale est Shenyang.

 

Jilin

 

dont l'abréviation est Ji, se situe dans le centre de la Chine du Nord-Est, est contigu au sud-est à la Russie et à la République populaire démocratique de Corée. Il occupe une superficie de 187 400 km² et avait une population permanente de 27,3955 millions à la fin de 2009. Changchun est sa capitale.

 

Heilongjiang

 

dont l'abréviation est Hei, se situe dans le nord de la Chine du Nord-Est, et est contigu à la Russie à l'est et au nord. Il a une superficie de plus de 460 000 km² et une population permanente de 38,26 millions à la fin de 2009. La capitale est Harbin.

 

Jiangsu

 

dont l'abréviation est Su, est sur le cours inférieur du Changjiang (Yangtse) et du fleuve Huaihe, au bord de la mer Jaune. Il a une superficie de 102 600 km² et une population permanente de 77,245 millions à la fin de 2009. Nanjing est sa capitale.

 

Zhejiang

 

dont l'abréviation est Zhe, se situe au centre de la Chine de l'Est, au bord de la Mer de Chine orientale. Il a une superficie de 101 800 km², et une ligne côtière de 6 486 km, le classant au premier rang du pays. Il possède 3 061 îles dont la superficie dépasse 500 m2, et est la province chinoise comptant le plus d'îles. Il avait une population permanente de 51,8 millions à la fin de 2009. Hangzhou est sa capitale.

 

Anhui

 

dont l'abréviation est Wan, se situe dans le nord-ouest de la Chine de l'Est. Il est traversé par le Changjiang (Yangtse) et le Huaihe. Il occupe une superficie de 139 600 km² et comptait une population enregistrée de 67,945 millions à la fin de 2009. Hefei est sa capitale.

 

Fujian

 

dont l'abréviation est Min, se situe dans la zone littorale sud-est de la Chine et fait face à la province insulaire de Taiwan. Il a une superficie terrestre de 121 400 et maritime de 136 300 km², une ligne côtière de 3 324 km qui le place au deuxième rang du pays, et une population permanente de 36, 27 millions à la fin de 2009. Fuzhou est sa capitale.

 

Jiangxi

 

dont l'abréviation est Gan, se situe au sud des cours moyen et inférieur du Changjiang (Yangtse). Il a une superficie de 166 900 km² et une population permanente de 44,3216 millions à la fin de 2009. Nanchang est sa capitale.

 

Shandong

 

dont l'abréviation est Lu, se situe sur le cours inférieur du Huanghe (fleuve Jaune), au bord de la mer Jaune et de la mer Bohai. Il occupe une superficie de 156 700 km² et sa population est de 94,703 millions à la fin de 2009. Jinan est sa capitale.

 

Henan

 

dont l'abréviation est Yu, se trouve sur les cours moyen et inférieur du Huanghe (fleuve Jaune). Il faisait partie de la région Zhongyuan dans l'antiquité. Occupant une superficie de plus de 167 000 km², il a une population de 99,67 millions à la fin de 2009. Zhengzhou est sa capitale.

 

Hubei

 

dont l'abréviation est E, se trouve sur le cours moyen du Changjiang (Yangtse), au nord du lac Dongting. Il a une superficie dépassant 185 900 km² et une population permanente de 57,20 millions à la fin de 2009. Wuhan est sa capitale.

 

Hunan

 

dont l'abréviation est Xiang, se trouve au sud du cours moyen du Changjiang (Yangtse), principalement au sud du lac Dongting. Il a une superficie de 211 800 km² et une population de 69,002 millions à la fin de 2009. Changsha est sa capitale.

 

Guangdong

 

dont l'abréviation est Yue, se situe au sud du mont Nanling, au bord de la mer de Chine méridionale. Il a une superficie de 178 000 km² et sa population permanente était de 96,38 millions à la fin de 2009. Guangzhou est sa capitale.

 

Hainan

 

dont l'abréviation est Qiong, comprend l'île de Hainan, les îles Xisha, les îles Nansha, les îles Zhongsha, leurs récifs et eaux territoriales. Sa superficie de terre est de 35 000 km² et de mer, de 2 millions de km², dont l'île de Hainan est de 33 900 km², deuxième de Chine en étendue après l'île de Taiwan. Le récif de Zengmu est le territoire de l'extrémité sud de la Chine. Sa population permanente était de 8,6407 millions à la fin de 2009. Haikou est sa capitale.

 

Sichuan

 

dont l'abréviation est Chuan ou Shu, se trouve sur le cours supérieur du Changjiang (Yangtse), dans la région sud-ouest de la Chine. Il a une superficie de 485 000 km² et une population de 81,85 millions à la fin de 2009. Chengdu est sa capitale.

 

Guizhou

 

dont l'abréviation est Qian ou Gui, se situe dans l'est du plateau Yunnan-Guizhou, dans la région sud-ouest de la Chine. Il a une superficie de 176 100 km² et une population permanente de 37,98 millions à la fin de 2009. Guiyang est sa capitale.

 

Yunnan

 

dont l'abréviation est Dian ou Yun, se trouve dans la région frontalière sud-ouest de la Chine et est contigu au Myanmar, au Laos et au Vietnam. Il occupe une superficie de 394 000 km² et compte une population permanente de 45,71 millions à la fin de 2009. Kunming est sa capitale.

 

Shaanxi

 

dont l'abréviation est Shan ou Qin, se trouve sur le cours moyen du Huanghe (fleuve Jaune). Il a une superficie de 205 600 km² et une population permanente de 37,72 millions à la fin de 2009. Xi'an est sa capitale.

 

Gansu

 

dont l'abréviation est Gan ou Long, se trouve sur le cours moyen du Huanghe (fleuve Jaune) dans la région nord-ouest de la Chine, et confine au nord-ouest à la République populaire de Mongolie. Il a une superficie de 454 400 km² et une population permanente de 26,3546 millions à la fin de 2009. Lanzhou est sa capitale.

 

Qinghai

 

dont l'abréviation est Qing, se situe dans la région nord-ouest de la Chine, sur le cours supérieur du Huanghe (fleuve Jaune) et du Changjiang (Yangtse). Il occupe une superficie de 721 200 km² et sa population était de 5,573 millions à la fin de 2009. Xining est sa capitale.

 

Taiwan

 

dont l'abréviation est Tai, se trouve sur la plate-forme continentale de la mer littorale sud-est de la Chine et est la plus grande île de Chine. La province a une superficie de 36 188 km², y compris l'île de Taiwan, les 21 îles annexes comme les îles Lanyu, Lüdao, Diaoyudao, etc. et les 64 îles qui forment l'archipel de Penghu. La superficie de l'île de Taiwan est de 35 873 km². Selon des statistiques du département concerné de Taiwan, à la fin de 2009, elle comptait une population de 23,12 millions d'habitants. Taipei est sa capitale.

 

Régions Autonomes

 

Région autonome de Mongolie intérieure

 

dont l'abréviation est Neimenggu, se situe dans la région frontalière nord de la Chine et est contigüe au nord à la République populaire de Mongolie et à la Russie. Elle a une superficie de 1,2 million de km² et une population permanente de 24,2207 millions à la fin de 2009, dont 4,4249 millions de Mongols. La capitale est Hohhot.

 

Région autonome zhuang du Guangxi

 

dont l'abréviation est Gui, se situe dans l'ouest de la Chine du Sud. Elle est bordée au sud par la baie de Beibu et contigüe au Vietnam au sud-ouest. Elle a une superficie de 237 700 km² et une population de 50,92 millions à la fin de 2009. Nanning est sa capitale.

 

Région autonome du Tibet

 

dont l'abréviation est Zang, est située dans la région frontalière sud-ouest de la Chine, sur le plateau Qinghai-Tibet, et est contigüe à l'Inde, au Népal, au Bhoutan et au Myanmar. Elle a une superficie de 1,2284 million de km² et avait une population permanente de 2,9003 millions à la fin de 2009. Lhassa est sa capitale.

 

Région autonome hui du Ningxia

 

dont l'abréviation est Ning, se trouve dans la région nord-ouest de la Chine, sur le cours moyen du Huanghe (fleuve Jaune). Sa superficie est de 62 800 km² et sa population permanente de 6,252 millions à la fin de 2009. Yinchuan est sa capitale.

 

Région autonome ouigoure du Xinjiang

 

dont l'abréviation est Xin, se situe dans la région frontalière nord-ouest de la Chine, et est contigüe à la République populaire de Mongolie, à la Russie, au Kazakhstan, au Kirghizistan, au Tadjikistan, à l'Afghanistan, au Pakistan et à l'Inde. Elle a une superficie de 1,6649 million de km²; c'est la plus grande province de Chine. Sa population était de 21,3081 millions à la fin de 2009. Urumqi est sa capitale.

 

Régions Administratives Spéciales

 

La Région administrative spéciale de Hongkong

 

dont l'abréviation est Gang, comprend l'île de Hongkong, la presqu'île de Kowloon, les Nouveaux-Territoires et d'autres îles voisines. Elle a une superficie de 1 103,72 km² et comptait une population de 7,0264 millions à la fin de 2009.

 

La Région administrative spéciale de Macao

 

dont l'abréviation est Ao, est constituée de la presqu'île de Macao à l'ouest de l'embouchure de la rivière des Perles et des deux îles voisines de Taipa et Coloane. Sa superficie est de 27,3 km², et sa population était de 542 200 personnes à la fin de 2009. Les langues officielles sont le chinois et le portugais ; 97 % des habitants utilisent le chinois comme langage courante, 0,7 %, le portugais, et le reste, l'anglais, le philippin et d'autres langues.

 

 

7. Politique diplomatique

 

 

 

Pendant les vingt premières années du XXIe siècle, la Chine réunira ses efforts dans l'édification d'une société d'aisance moyenne de plus haut niveau bénéfique à une population de plus de 1,3 milliard d'habitants. La diplomatie chinoise a comme mission de préserver la souveraineté, la sécurité et les intérêts du développement du pays, de créer un environnement favorable à la construction d'une société d'aisance moyenne et à la modernisation socialiste, ainsi que de promouvoir la paix et le progrès dans le monde. La Chine reste fidèle à sa politique diplomatique basée sur l'indépendance, l'autonomie et la paix, persévère dans une voie de développement pacifique, poursuit une stratégie d'ouverture réciproquement bénéfique, et œuvre à construire un monde harmonieux caractérisé par la paix durable et la prospérité commune.

 

La Chine souhaite développer la coopération amicale avec tous les pays tout en respectant les cinq principes de coexistence. Elle renforcera le dialogue stratégique et la confiance mutuelle avec les pays développés, approfondira la coopération avec eux, traitera de façon judicieuse les divergences, pour que ses relations avec eux se développent de façon durable, stable et saine. Elle poursuivra la politique diplomatique de bon voisinage et de partenariat efficace et procédera activement à la coopération régionale afin de créer avec les pays voisins un environnement régional de paix, de stabilité, de confiance mutuelle et de prospérité commune. Elle continuera à renforcer la solidarité avec les pays en voie de développement, approfondira l'amitié traditionnelle, élargira la coopération active, accordera son assistance, soutiendra les demandes légitimes des pays en voie de développement et protégera leurs intérêts communs. Elle participera activement aux affaires multilatérales, assumera les responsabilités internationales pertinentes, jouera un rôle constructif, favorisera la solution adéquate des grandes questions mondiales et pressera l'établissement d'un ordre international juste et raisonnable.

 

La Chine protège fermement sa souveraineté nationale, sa sécurité et son intégrité territoriale et poussera de l'avant la cause de la réunification de la nation. Elle développera la diplomatie économique, culturelle et populaire, promouvra la coopération économique et les échanges culturels afin d'approfondir les connaissances de la communauté internationale sur la Chine. Elle maintiendra l'homme au centre de ses préoccupations et servira le peuple par la diplomatie, tout en protégeant efficacement les droits et intérêts légitimes des citoyens et personnes morales chinois à l'étranger.

 

 

8. Politique de défense nationale

 

 

 

La Chine applique une politique de défense nationale à caractère défensif. Elle a toujours accordé une place primordiale au maintien de la souveraineté, de la sécurité et de l'intégrité territoriale du pays, à la sauvegarde des intérêts du développement national et à la protection des droits et intérêts de la population. Elle s'efforce d'édifier une défense nationale solide et une armée puissante qui s'adaptent à la sécurité et aux intérêts du développement national afin d'enrichir le pays et de renforcer l'armée en parallèle avec l'élaboration d'une société au niveau de vie relativement aisée.

 

La politique de défense nationale de la Chine pour le XXIe siècle comporte les points suivants : sauvegarder la sécurité et l'unité de l'État et assurer les intérêts du développement national ; réaliser un développement général, harmonieux et durable de la défense nationale et de l'armée ; renforcer la qualité de l'armée par le biais de l'informatisation ; pratiquer une stratégie militaire de défense active ; persister dans la stratégie nucléaire d'autodéfense et établir un environnement de sécurité favorable au développement pacifique de l'État.

 

Selon les besoins de la sécurité de l'État et le niveau du développement économique et social, la modernisation de la défense nationale et de l'armée chinoise sera réalisée de façon planifiée et méthodique.

 

Promouvoir l'informatisation de la défense nationale et de l'armée. Orienter la modernisation de la défense nationale et de l'armée sur l'informatisation, reposer sur la situation réelle du pays et de l'armée, promouvoir activement une évolution militaire adaptée à la Chine. Établir sur une base scientifique le programme d'édification de la défense nationale et de l'armée et la stratégie de développement des différentes armées et armes, poser les bases solides avant 2010, réaliser fondamentalement la mécanisation et accomplir des progrès remarquables dans la mise en place de l'informatisation avant 2020, atteindre globalement, au milieu du XXIe siècle, l'objectif de modernisation de la défense nationale et de l'armée.

 

Procéder à une planification d'ensemble concernant l'édification de l'économie et de la défense nationale. Persévérer dans la quête d'un développement harmonieux de la défense nationale et de l'économie ; prendre en considération l'enrichissement du pays et le renforcement de l'armée dans la répartition des ressources pour que la stratégie de développement de la défense nationale et de l'armée puisse s'adapter à celle de l'État. Intégrer l'élaboration de la défense nationale dans le développement économique et social et former un mécanisme scientifique pour un développement coordonné de l'édification économique et de la défense nationale, afin de fournir des ressources suffisantes à la réalisation de la modernisation de la défense nationale et de l'armée et la force motrice nécessaire à leur développement durable. Procéder à une planification générale de l'élaboration de la défense nationale et des besoins du développement économique et social, persévérer dans l'intégration mutuelle et les avantages réciproques du militaire et du civil et élever la rentabilité sociale des ressources de la défense nationale en temps de paix.

 

Approfondir la réforme de la défense nationale et de l'armée. Réajuster et réformer le système organisationnel et politique des forces armées, promouvoir progressivement la modernisation organisationnelle des troupes et mettre en place avant 2020 une série de modes organisationnels, de dispositions institutionnelles et de modes de fonctionnement scientifiques adaptés à la Chine en accord avec le principe d'édification des forces armées modernes. Réajuster et réformer le système de l'industrie de la défense nationale et le système d'achat d'armements et élever la capacité d'innovation autonome, la qualité et la rentabilité de recherche et de fabrication en matière d'armement. Établir et perfectionner un système de recherche scientifique et de fabrication d'armements, un système de formation des personnes compétentes de l'armée et un système de garantie de l'armée en combinant les objectifs militaires et civils et en intégrant le militaire dans le civil. Etablir et perfectionner un système de mobilisation pour la défense nationale, centralisé, unifié, structurellement rationnel, de réaction rapide, d'autorité et de haute efficacité.

 

Assurer un développement à grands pas. Se baser sur la mécanisation et établir l'informatisation en tant que facteur dominant du développement simultané de ces deux éléments ; persévérer dans la stratégie de renforcement de l'armée par les sciences et techniques, développer les armements de hautes et nouvelles technologies, mettre en œuvre le projet stratégique de formation des personnes compétentes, mener un entraînement militaire adapté aux besoins d'une guerre informatisée, mettre en place un service logistique moderne et transformer le modèle de formation des forces combattantes ; mettre en valeur les points clés et réaliser un développement à grands pas dans ces domaines ; persévérer avec diligence dans l'édification de l'armée et attacher de l'importance à la gestion scientifique pour rentabiliser les ressources de la défense nationale.

 

La Chine suit une stratégie militaire de défense active et observe, sur le plan stratégique, le principe de défense, d'autodéfense et de contre-attaque. Afin de s'adapter à la nouvelle tendance du développement militaire mondial et aux exigences de la stratégie de sécurité et de développement du pays, la Chine a établi une orientation stratégique militaire de défense active pour la nouvelle période.

 

Cette orientation est destinée à remporter les guerres informatisées au niveau local. La Chine prend en considération l'évolution des formes de guerre modernes ainsi que les principales menaces à la sécurité. Elle prépare des opérations défensives sur la base des circonstances les plus difficiles et les plus complexes. Pour s'adapter à la demande de résistance du système de la guerre moderne, elle utilise comme mode d'opération élémentaire une forme de combat combiné et intégral. Elle exploite les avantages opérationnels de différentes armées et armes, observe le principe d'union de l'attaque et de la défense, use avec souplesse de toutes les stratégies et tactiques, fait valoir les points forts et remédie aux points faibles. Elle perfectionne le système de commandement, le système d'entraînement et le système d'appui du combat combiné, optimalise la structure des forces, améliore la formation des forces armées et accélère l'élaboration d'un système de forces de combat adapté aux guerres locales informatisées.

 

Cette orientation met l'accent sur la prévention des crises et des guerres. La Chine associe étroitement la lutte militaire à la lutte politique, diplomatique, économique, culturelle et judiciaire, établit activement un environnement favorable à la paix et à la sécurité, prévient et règle les crises et empêche l'éclatement de conflits et de guerres. Elle observe sérieusement sa position d'autodéfense et emploie la force avec prudence pour contrôler de façon efficace la situation militaire et s'efforcer de réduire le risque et le coût de la guerre. Elle édifie une force dissuasive d'élite et use avec souplesse d'un mode de dissuasion. La Chine s'en tient à une politique consistant à ne jamais utiliser la première les armes nucléaires et persiste dans la stratégie nucléaire d'autodéfense. Elle ne participe à la course aux armements nucléaires avec aucun pays.

 

Cette orientation est destinée à renforcer la capacité des troupes de faire face aux diverses menaces à la sécurité et à accomplir différentes missions militaires. Afin de remplir la mission des troupes au cours du nouveau siècle et de la nouvelle époque, la Chine cherche à augmenter sa capacité de remporter une guerre locale informatisée afin de renforcer sa possibilité de sauvegarder la sécurité des océans, des espaces cosmique et électromagnétique, et d'accomplir les tâches d'antiterrorisme, de sauvegarde de la stabilité sociale, de secours d'urgence et de maintien de la paix mondiale. Elle déploie largement ses forces militaires nationales dans le cadre d'opérations civiles et militaires, planifie scientifiquement et entreprend l'édification de la capacité des opérations civiles et militaires. Elle participe à la coopération internationale en matière de sécurité, développe les échanges militaires sous diverses formes et préconise l'établissement d'un mécanisme de confiance militaire mutuelle.

 

Cette orientation poursuit et développe l'idée stratégique de la guerre populaire. La Chine compte toujours sur le peuple pour renforcer l'élaboration de la défense nationale et de l'armée, met en place une structure des forces armées associant une armée régulière peu nombreuse mais efficace à de puissantes forces de réserve. Elle renforce le potentiel national de la guerre et la force réelle de la défense nationale. Elle perfectionne le mécanisme de mobilisation militaire, unifié et efficace, renforce la mobilisation économique, scientifique, technique, informatique et de communication et élève la qualité des forces de réserve. Elle avance de nouvelles idées sur le contenu et la forme de la guerre populaire, recherche une nouvelle voie de participation à la guerre et de soutien au front des masses populaires et développe les stratégies et les tactiques d'une guerre populaire informatisée. Elle agit de sorte que la défense nationale serve l'édification de l'État, soutienne le développement économique et social local et consolide l'union de l'armée avec le gouvernement et le peuple.

 

 

 

9. Ressources naturelles

 

 

 

La Chine possède un vaste territoire et des ressources naturelles abondantes et diversifiées. Elle se place au premier rang mondial dans le domaine des ressources d'énergie hydraulique. On y trouve de nombreuses espèces d'animaux sauvages et presque toutes les espèces végétales de l'hémisphère nord. Ses ressources minérales sont aussi abondantes, et la variété est complète.

 

Ressources en Terre

 

Les caractéristiques des ressources agraires de la Chine se résument ainsi : le nombre absolu est énorme, la quantité par personne est faible. On y remarque beaucoup de montagnes et peu de plaines; la terre cultivée et la forêt représentent une faible proportion de la superficie totale ; les ressources agraires sont réparties inégalement, les terres agricoles se trouvent dans les régions de plaines et de bassins de l'est du pays (région de mousson), la forêt occupe le nord-est et les régions montagneuses périphériques du sud-ouest du pays, et la prairie s'étend principalement entre les montagnes et les plateaux continentaux.

 

Terre Arable

 

Selon le deuxième recensement national agricole de 2006, la Chine comptait 121,7759 millions d'hectares de terre labourée et 35,35 millions d'ha de terre en friche. Les terres labourées sont principalement dispersées dans la plaine du Nord-Est, la plaine du Nord, la plaine des cours moyen et inférieur du Changjiang (Yangtse), le delta de la rivière des Perles et le bassin du Sichuan.

 

Forêt

 

Selon la septième enquête nationale sur les ressources forestières qui s'est déroulée entre 2004 et 2008, la Chine possède 195,4522 millions d'ha de forêt, soit 20,36 % de son territoire. La réserve de bois debout a atteint 14,554 milliards de stères dont 13,363 milliards de stères en forêts.

 

La forêt naturelle se trouve principalement dans le nord-est et le sud-ouest. Au nord-ouest du pays et sur les plaines de l'est, région à forte densité de population et économiquement développée, la forêt est rare.

 

La Chine possède des espèces de plantes variées. Les seules essences d'arbres de haute futaie sont au nombre de 2 800, dont les précieux ginkgo et séquoia. Pour protéger l'environnement et satisfaire aux besoins de l'économie, l'afforestation d'envergure se déploie dans le pays. La superficie des forêts artificielles protégée s'étend à 61,6884 millions d'ha, la plus grande du monde.

 

Selon la division géographique, la Chine comprend principalement la région forestière du nord-est, la région forestière du sud-ouest et la région forestière du sud-est.

 

La région forestière du nord-est qui se compose du Grand Xing'an, du Petit Xing'an et des monts Changbai, est la plus grande forêt naturelle du pays, dont la superficie et la quantité de bois dépassent le tiers du total du pays, et la moitié pour la quantité de bois abattu. Les essences principales sont le pin rouge et le mélèze de Xing'an.

 

La région forestière du sud-ouest se trouve au deuxième rang en importance et inclut les monts Hengduan, le versant sud de l'Himalaya et le coude du fleuve Yarlung Zangbo. Sa quantité de bois représente le tiers du total du pays. Les essences d'arbres principales sont le pin de Chine, le palissandre et le nanmu.

 

La région forestière du sud-est est la plus importante forêt artificielle du pays et couvre les vastes collines situées au sud des monts Qinling et du fleuve Huaihe et à l'est du plateau Yunnan-Guizhou. On y cultive principalement des plantes industrielles comme le théier, le bambou géant, le pin de Masson et le sumac.

 

En outre, pour faire obstacle aux tempêtes de sable et à empêcher la déperdition de sol et d'eau, on a aménagé plusieurs ceintures forestières protectrices, constituant le « rideau protecteur » comme celle des « Trois Nord » (formée des régions occidentale de la Chine du Nord-Est, septentrionale de la Chine du Nord et du nord-ouest du pays), des cours supérieur et moyen du Changjiang (Yangtse) et des régions côtières, et reboisé les monts Taihang et la plaine. Le projet des « Trois Nord », qui s'étend sur plus de 7 000 km comme une « Grande Muraille verte » et couvre une superficie de 260 millions d'ha, soit le quart de la superficie terrestre de la Chine, est reconnu comme le plus vaste programme écologique du monde.

 

Steppe

 

La steppe couvre plus de 400 millions d'ha, dont 313,33 millions sont utilisables. La Chine est parmi les pays qui possèdent le plus de steppes. La steppe naturelle s'étend principalement à l'ouest et au nord de la ligne Grand Xing'an-Yinshan-versant est du plateau Qinghai-Tibet, tandis que les prairies artificielles se trouvent principalement au sud-est du pays, et s'entrecroisent avec les forêts et les champs.

 

Quatre régions pastorales

 

La zone de la Mongolie intérieure:la plus grande du pays. On y trouve des races de qualité comme le cheval de Sanhe et le bœuf de Sanhe.

 

La zone du Xinjiang:qui élève les races de qualité telles que le mouton à laine fine du Xinjiang, le mouton à queue courte d'Altai et le cheval de Yili.

 

La zone du Qinghai:lieu d'origine du yack et du cheval de Hequ.

 

La zone du Tibet:lieu d'origine du yack.

 

Ressources en Eau

 

La Chine est l'un des pays du monde où les cours d'eau et lacs sont les plus nombreux. Du fait que les fleuves majeurs prennent leur source du plateau Qinghai-Tibet et ont de grandes chutes, ils recèlent une puissante énergie hydraulique de 680 millions de kW, plaçant la Chine au premier rang mondial. Pourtant, la répartition géographique de ces ressources est déséquilibrée : 70 % se trouvent dans la région sud-ouest. En comptant les cours d'eau, le réseau hydraulique du Changjiang (Yangtse) possède la plus importante ressource d'énergie hydraulique, soit presque 40 % de la totalité du pays, celui du Yarlung Zangbo occupe la deuxième place. Les bassins du Huanghe (fleuve Jaune) et de la rivière des Perles recèlent également des ressources hydrauliques importantes.

 

Faune et Flore

 

La Chine possède une faune des plus variées. On y trouve plus de 2 000 espèces de vertébrés terrestres, soit 9,8 % du total des espèces connues dans le monde, dont 1 189 d'oiseaux, 500 de mammifères, 210 d'amphibiens et 320 de reptiles. Parmi les vertébrés terrestres dont plusieurs espèces sont propres à la Chine ou se trouvent surtout en Chine, on compte 19 espèces de gallinacés dont la perdrix des bambous, le faisan à cornes, le lophura bleu et le faisan à crête blanche et à longue queue. Outre le panda géant, appelé « fossile vivant », et le cerf de Davidqui revêt une signification particulière en zoologie, on trouve aussi le takin, l'élaphode et le daim. La Chine est aussi riche en animaux industriels ; les seules espèces d'animaux à fourrure dépassent 70, soit plus de 17 % de la totalité des animaux.

 

À cause de la diversité des conditions naturelles, la flore chinoise est aussi très variée. Elle comprend quelque 30 000 espèces de plantes ligneuses dont 2 800 arbres de haute futaie. La Chine possède presque toutes les sortes de végétaux connues dans l'hémisphère nord. Des forêts de différents genres se trouvent dans la région humide de l'est. Du nord au sud, on rencontre la forêt de conifères à feuilles caduques correspondant à la zone glaciale tempérée, la forêt à feuilles larges caduques répondant à la zone tempérée. La forêt subtropicale s'étend sur la plus grande superficie, et dans des régions partielles survivent une petite quantité de métaséquoias, de sapins argentés et de ginkgos qui ont complètement disparu d'autres lieux du monde et sont appelés « fossiles vivants ». Dans le sud, on trouve la forêt de mousson mi-persistante, la forêt dense humide et la forêt de mangrove et on a introduit des essences tropicales entre autres caoutchouc, palmier à huile et sisal. Parmi les essences propres à la Chine, outre le métaséquoia, le sapin argenté et le ginkgo, on rencontre aussi le grévillier de montagne, le pin de Chine, le mélèze doré, le pin de Taiwan, le cyprès du Fujian et l'eucommia (famille des Rutacées).

 

Ressources Minérales

 

La Chine recèle de riches ressources minérales. On y a découvert 171 minerais. Parmi les 158 dont les réserves ont été vérifiées, 10 appartiennent aux ressources énergétiques dont pétrole, gaz naturel, charbon, uranium et géothermie ; 54 aux métaux, dont fer, manganèse, cuivre, aluminium, plomb et zinc ; 91 aux non-métaux, dont graphite, phosphore, soufre et sylvine. Trois sont des ressources liquides et gazeuses, dont eau souterraine et eau minérale. Actuellement, plus de 92 % de l'énergie non renouvelable, 80 % des matières premières industrielles et 70 % des moyens de production agricole sont assurés par les ressources minérales.

 

Énergie

 

Les ressources sont abondantes, mais leur structure n'est pas idéale : la part de charbon est importante et celle du pétrole et du gaz, faible. Les ressources houillères sont abondantes et la gamme complète, mais les réserves de charbon varient en types et le coke de bonne qualité et l'anthracite sont peu abondants. Les houillères sont largement disséminées dans le pays, mais avec une forte variation géographique ; elles diminuent de l'ouest à l'est et du nord au sud. Les houillères à ciel ouvert sont peu nombreuses, la plupart sont des lignites, et les minerais associés dans les veines de charbon sont nombreux. Les ressources de pétrole abondent et la Chine est l'un des dix pays dont les ressources exploitables sont supérieures à 15 milliards de tonnes ; les réserves vérifiées sont basses, surtout sur la côte. Les réserves vérifiées de pétrole terrestre ne représentent que le cinquième de la totalité des ressources ; la répartition géographique est concentrée. Les réserves de pétrole des quatorze bassins d'une superficie supérieure à 100 000 km2 représentent 73 % de la totalité, et les réserves de gaz naturel dans les régions du centre et de l'ouest dépassent 50 % de la totalité.

 

Métaux

 

En Chine, pays riche en ressources métalliques, on trouve presque toutes les sortes de métaux connus. Les réserves vérifiées de tungstène, d'étain, d'antimoine, de terres rares, de tantale et de titane sont les premières du monde ; celles de vanadium, de molybdène, de niobium, de béryllium et de lithium deuxièmes ; celles de zinc, au quatrième rang et celles de fer, de plomb, d'or et d'argent, au cinquième. Les minerais métalliques sont disséminés partout dans le pays, mais se concentrent dans certaines régions. Par exemple, le fer se trouve surtout dans la zone de Anshan-Benxi, le nord du Hebei et le Shanxi. La bauxite se trouve principalement dans les provinces du Shanxi, du Henan, du Guizhou et la région autonome du Guangxi ; le tungstène dans le Jiangxi, le Hunan et le Guangdong ; l'étain au Yunnan, au Guangxi, au Guangdong et au Hunan. Certains minerais dont les réserves sont importantes et la qualité est bonne sont compétitifs sur le marché international ; il s'agit du tungstène, de l'étain, du molybdène, de l'antimoine et des terres rares. De nombreux minerais métalliques importants, dont le fer, le manganèse, l'aluminium et le cuivre, sont de qualité médiocre. Les minerais pauvres sont nombreux et le triage est difficile. La plupart des gisements sont petits ou moyens, la part des gisements grands ou énormes est faible.

 

Non-métaux

 

La Chine est l'un des quelques pays qui possèdent la gamme presque complète des non-métaux. On les trouve dans 5 000 zones où les réserves vérifiées sont abondantes. Celles de magnésite, de graphite, de fluorine, de talc, d'amiante, de plâtre, de barytine, de wollastonite, d'alun de roche, de bentonite et de sel gemme sont au premier rang du monde ; celles de phosphore, de kaolin (terre blanche), de pyrite, de mirabilite, de diatomite, de zéolite, de perlite, de calcaire-ciment occupent une place importante dans le monde ; celle des pierres entre autres le marbre et le granit est abondante et la qualité est bonne ; celles de sylvine et de bore sont moins importantes.

 

Ressources liquides et gazeuses

 

En Chine, 870 milliards de m³/an d'eau souterraine ont été vérifiés, dont 290 milliards de m³/an sont exploitables et 20 milliards de m3/an sont de l'eau peu salée. La répartition de l'eau souterraine est irrégulière suivant les régions, riche dans le sud et pauvre dans le nord-ouest. Le type des nappes aquifères souterraines diffère également suivant les régions ; l'eau de diaclase se trouve principalement dans le nord, et l'eau karstique dans le sud-ouest.

 

Ressources Maritimes

 

Les ressources maritimes abondent en Chine : les bassins sédimentaires pétrolifères et gazeux couvrent une superficie d'environ 700 000 km², et l'on estime qu'ils recèlent 24 milliards de tonnes de pétrole et 14 billions de m³ de gaz naturel. Dans les eaux juridictionnelles, la superficie de pêcheries est de 2,8 millions de km², les eaux d'une profondeur inférieure à 20 m convenant à la culture maritime sont de 2,6 millions d'ha, dont 710 000 ha sont exploités. Sur les estrans, 2,42 millions d'ha peuvent servir à la culture maritime, dont 550 000 ha sont utilisés. Des fonds marins internationaux, la Chine dispose de 75 000 km² avec une réserve de minéraux divers de plus de 500 millions de tonnes.

 

Marais salant

 

On compte plus de 50 salines le long de la mer, d'une superficie de 337 000 ha, représentant 70 % de la production du sel brut.

 

Énergie maritime

 

La capacité des marées est de 110 millions de kW, dont 21 millions sont exploitables et peuvent produire 58 milliards de kWh par an. Grâce à un grand marnage, la capacité de marée au Zhejiang et au Fujian représente 80 % de l'ensemble du pays, dont 10 millions de kW pour le Zhejiang. L'embouchure du fleuve Qiantang, où le marnage atteint 8,9 m, est le lieu idéal pour construire une centrale électrique basée sur les marées.

 

 

10. Education

 

 

 

En 2009, la Chine a admis 511 000 candidats à la maîtrise pour atteindre 1,41 million d'étudiants inscrits, et a décerné 371 000 diplômes. Les établissements d'enseignement supérieur ont accueilli 6,4 millions de nouveaux étudiants pour un total de 21,45 millions d'inscriptions et le nombre de diplômés a atteint 5,31 millions. Les écoles secondaires professionnelles de divers types comptaient 21,79 millions d'élèves, dont 8,74 millions de recrues et 6,19 millions de diplômés. Les écoles secondaires du deuxième cycle avaient 24,34 millions d'élèves dont 8,3 millions de recrues et 8,24 millions de diplômés ; les écoles secondaires du premier cycle, 54,41 millions d'élèves dont 17,89 millions de recrues et 17,98 millions de diplômés, et les écoles primaires, 100,72 millions d'écoliers dont 16,38 millions de recrues et 18,05 millions de finissants. Les inscriptions dans les écoles d'éducation spéciale étaient au nombre de 428 000 dont 64 000 nouvelles admissions. Le nombre d'enfants inscrits en maternelle atteignait 26,58 millions.

 

L'enseignement obligatoire gratuit a été continûment appliqué en 2009 dans les régions rurales et urbaines du pays. Au cours de l'année, dans le domaine de l'éducation, l'accent a été mis sur neuf domaines comme la progression de l'éducation orientée vers un épanouissement général, la planification générale du développement de l'éducation dans les villes et les campagnes, la promotion de l'éducation professionnelle, la hausse de la qualité de l'éducation supérieure, la hausse de la qualité intégrale des professeurs et l'approfondissement de la réforme.

 

En 2010, le gouvernement chinois a continué d'accorder une grande attention à ce domaine et a approfondi la réforme de l'éducation. Le 28 février, le Programme national de réforme et de développement du système éducatif à long et moyen terme, qui a attiré une grande attention publique, a officiellement vu le jour en sollicitant l'opinion publique. Il s'agit de l'itinéraire et du calendrier de la réforme de l'éducation chinoise pour la prochaine décennie. Ce programme, débattu pendant plusieurs années et modifié à plusieurs reprises, manifeste la ligne de pensée du gouvernement chinois en matière de réforme de l'éducation. Il accentue la promotion de l'égalité d'éducation et souligne les préparatifs de la réforme du système d'éducation, touchant également des problèmes profonds tels que la non-ingérence du gouvernement dans les affaires de l'éducation, et la séparation de la politique et de l'université.

 

Le déséquilibre du développement de l'éducation a préoccupé la Chine pour une longue période, notamment depuis les années 1990. Sous l'esprit de l'industrialisation, la loi et la valeur de l'éducation ont été gravement foulées par les valeurs économiques et la logique commerciale, dépossédant les groupes vulnérables du droit et des occasions de partager les services publics, et exposant le problème d'inégalité dans l'éducation. Le programme a clairement répondu dans son chapitre de stratégie globale à cette question en précisant qu'il faut « traiter la promotion de l'égalité de l'éducation comme une politique d'éducation essentielle de l'État » et soulignant que « le gouvernement assume la principale responsabilité pour la promotion de l'égalité de l'éducation ». Le développement équilibré de l'éducation obligatoire constitue un point important et une difficulté dans la promotion de l'égalité. Le programme propose donc bon nombre de mesures concrètes pour résoudre les problèmes de sélection de l'école, d'accélération de la transformation des écoles à faibles conditions, de la diminution de l'écart entre les régions urbaines et rurales, et de la distribution des ressources en faveur des campagnes.

 

Quant à la promotion de l'égalité de l'éducation, le programme précise les responsabilités du gouvernement ainsi que ses limites ; exige que le gouvernement fournisse les services et les produits publics et maintienne l'égalité du marché ; précise l'objectif des investissements dans l'éducation : les dépenses budgétaires destinées à l'éducation représenteront en 2012 4 % du PIB.

 

Outre la promotion de l'égalité d'éducation, l'accent mis sur la réforme du système constitue un autre point saillant du programme. Ce programme présente de grandes percées dans des problèmes sociaux névralgiques tels que « l'annulation progressive des degrés administratifs existant dans les universités et l'abrogation du mode de gestion administratif », « l'application et l'élargissement des droits indépendants des universités », « le perfectionnement du système d'université moderne aux caractéristiques chinoises » et « la réforme des systèmes de recrutement et d'examen ».

 

Les fils de pensée et les mesures concrètes du programme révèlent l'audace du gouvernement face à une situation difficile, déterminé qu'il est de résoudre les problèmes et de promouvoir la réforme globale du système d'éducation.